Courrier des lecteurs de Jean-Claude Comorassamy

L'urgence d'une réforme pour nos gramounes

  • Publié le 18 octobre 2014 à 12:15

Á l'occasion de cette semaine bleue, il me semble urgent de poser la problématique de la dépendance des personnes âgées dit " le cinquième risque " à nos parlementaires et de savoir si le débat sera de nouveau porté à l'Assemblée Nationale afin qu'une réforme soit enfin engagée pour nos gramounes ?

Déjà il y a trois ans en novembre 2011, l’ancien Président Nicolas Sarkozy a insisté sur le fait qu’apporter une réponse à la dépendance était " une affaire considérable ", face au vieillissement de notre population et à l’augmentation du nombre de personnes dépendantes.
 
Pour l’ancien Président, qui exhortait à l’époque de résoudre la "question de la place des personnes âgées dans la société ", " la question de la dignité des vieux, d’une population dont la vieillesse augmente, et d’enfants qui sont totalement démunis " face à la dépendance de leurs parents âgés(…).
 
Il s’agissait, avait-il dit encore de " faire un système juste, équitable (…). Que sur toute parcelle du territoire, quelle que soit sa situation financière une personne âgée puisse vivre jusqu’au bout dignement soit chez elle soit en maison de retraite ". En réponse à cette problématique, il avait même déclaré : " Je souhaite la création, pour la première fois depuis la libération, d’un nouveau risque, d’une nouvelle branche de la sécurité sociale : le Cinquième Risque ". Ce dernier, nommé "risque dépendance" ou "risque perte d’autonomie", serait une nouvelle branche de la protection sociale qui s’ajouterait à celles qui couvrent actuellement la maladie, la famille, les accidents du travail et les retraites.
 
C’est vrai, que ré-ouvrir ce grand chantier de la dépendance, c’est mettre au cœur, le comment financer ce cinquième risque ? Mais tout en disant qu’il s’agit aussi d’assurer une fin de vie décente à l’ensemble de nos gramounes qui sont en augmentation croissante, en raison de l’allongement de l’espérance de vie. Mais encore à ne pas oublier, qu’ils sont des véritables bibliothèques, des vrais trésors, des vrais jardins de souvenirs… qu’on n’exploite pas suffisamment à mon goût, surtout à la Réunion. Ma manière de rendre à cette occasion et demain, un grand hommage aux " zarboutans " de notre mémoire, en leur disant un grand merci.
 
Jean-Claude Comorassamy

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