Le recteur qui assure le service après vente des réformes gouvernementales a beau répéter que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, la réalité le rattrape déjà !
Education prioritaire : ce qui n’est pas dit !
La réforme de l’éducation dite prioritaire se fait à moyens constants, le périmètre de la carte reste quasiment le même. Si on a donné plus de moyens à certains établissements d’autres (faute de moyens et malgré des retards scolaires significatifs) sont sortis du dispositif. Bref, on a déshabillé Pierre pour habiller Paul. De plus, les lycées dont les LP sont exclus du dispositif alors que les difficultés sont très sérieuses et identifiées dans nombre de ces établissements.
Résultats scolaires : La Réunion dans les bas fond du classement.
Ainsi notre académie se trouve reléguée en avant avant dernière position pour les résultats au brevet des collèges.
Concernant les évaluations en mathématique et français, nous enregistrons un différentiel de -10 points par rapport à la moyenne nationale.
Au niveau du ration d’encadrement en emplois, nous sommes également à la traine, d’où la nécessité d’un plan de rattrapage en emplois publics.
Les mesures prises vont-elles inverser la tendance, rien n’est moins sure et tout indique le contraire.
Les mesures gadgets des fameux parcours (citoyen...) sont ce qu’elles sont, des gadgets pour la communication ministérielle, du bricolage pour se donner bonne conscience devant le décrochage scolaire et la montée des incivilités.
La réforme des colleges rejetée par plus de 80% des enseignats et 2/3 des francais va sérieusement affaiblir les apprentissages.
On aura beaurevoir les programmes, tant que le gouvernement se refusera à revoir comme le font de nombreux pays dans l’OCDE non seulement les pratiques pédagogiques mais aussi la question du seuil des effectifs en classe, on se privera de leviers intéressants pour améliorer la réussite scolaire.
Pourtant de nombreuses et études établissent une corrélation entre moins d’effectifs en classe et plus de réussite scolaire. Mais cela nécessite d’y mettre les moyens financiers alors que le ministère est invité à réduire ses dépenses, financement du pacte de responsabilité oblige.
Face à un tel constat pour le moins préoccupant, pas de quoi pavoiser !!!
Il y a urgence de prendre en considération la situation alarmante de notre académie :
- d’abaisser significativement le seuil des effectifs
- de mettre en place un véritable plan de rattrapage
- de placer la réunion en zone d’éducation prioritaire – de relancer les rased
- d’avoir un temps scolaire et un calendrier plus adapté à notre climat.
Complètement d'accord.
Et que dire des classes surchargées au lycée...
Des classes miteuses, mobiliers décatis et prévus pour des marmailles de 10 ans...
Sans ventilos (ou cassés)..
Il commence à faire chaud.
Qu'en pense la Région ?