Depuis la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, les conseils d'école se voient de plus en plus spoliés d'une de leurs principales compétences, l'organisation du temps scolaire.
En dépit des PEDT votés pour trois ans, organisant l’école le samedi matin, sous la pression, il est notoire que les communes de Saint-Denis, Saint-André et Sainte-Suzanne vont basculer sur l’école le mercredi. Cette fois, il n’est même plus question de faire semblant d’organiser des décisions démocratiquement par l’intermédiaire des conseils d’école, c’est la CINOR et la CIREST qui décrètent les nouveaux horaires et qui en informent donc les écoles primaires, avec l’aval des inspecteurs de circonscription.
Le coût exorbitant de cette réforme conduit l’ensemble des partenaires à tenter d’en limiter les dépenses, même si cela se fait au détriment des élèves et va à l’encontre de la philosophie de cette réforme.
Il serait bon de rétablir un tant soit peu les règles du jeu afin qu’un semblant de légitimité soit donné à cette réforme qui ne cesse de prouver son iniquité dans l’accès des élèves à l’égalité scolaire.
Ainsi, sur la commune de Sainte-Suzanne, les activités pédagogiques complémentaires (APC) – destinées plus particulièrement aux élèves en difficultés — seront organisées le mercredi en fin de matinée et cela après trois heures d'enseignement. Une décision qui relève plus des directives de la CINOR que des conseils d’écoles.
Concrètement, les élèves qui prennent le bus partiront de leur domicile à 7 h 30 et reviendront chez eux à 13 h 30, sans qu'aucun repas ne soit prévu !
Il est inconcevable que notre administration puisse cautionner de telles hérésies et montre un tel mépris à l'égard d’élèves déjà privés d’une grande partie de l’aide du réseau de maîtres spécialisés. L’avenir de ces enfants est encore une fois sacrifié au profit d’économies minimes en regard de l’enjeu que représente leur éducation pour notre société.
Le bureau du SAIPER