Tribune libre de Jean-Hugues Ratenon

Dengue : "à l'attention du Préfet de La Réunion, il est urgent d'agir avant qu'il ne soit trop tard"

  • Publié le 29 mai 2016 à 11:45

La crise du chikungunya est un traumatisme toujours présent dans la tête des Réunionnais avec des séquelles psychologiques et physiques non négligeables. Face à l'ampleur du drame en pleine épidémie du chickungunya, a été créé fin 2006 par arrêté préfectoral le GIP­LAV (Groupement d'intérêt public ­lutte anti­-vectorielle) dont le Préfet de La Réunion a la responsabilité de présider.

Nous ne pouvons que constater une nette amélioration sur notre territoire en matière de lutte contre les maladies vectorielles. Ceci est dû à une vigilance plus accrue des autorités mais aussi aux équipes permanentes très actives de l'ARS­-OI dont la population en est témoin. Toutefois, nous pouvons qu'être inquiets face à un manque de renfort en période à haut risque telle que nous sommes en train de vivre actuellement.

Quand bien même, dans la population nous avons le sentiment que le nombre de malade de la dengue semble être beaucoup plus important que les chiffres communiqués par les autorités, même si cette dernière peut être confondue à des formes de grippe.

Nous pensons que le risque que la dengue se transforme en grosse épidémie reste très élevé, donc de fait, que le renfort et la stratégie mise en œuvre actuellement par le GIP-LAV en vue d'un passage en phase épidémique est largement insuffisant.

Car rappelons, qu'il est connu que le moustique s’infecte en piquant un homme porteur du virus qu’elles inoculent ensuite à d'autres humains. Cela veut dire que le choix de concentrer les renforts en priorité dans des zones du Sud de l'île sera totalement inefficace car l'homme se déplace du Nord au Sud, du SUD à l'Est et de L'EST à l'Ouest en un temps record. La Réunion est sale, donc doublement propice à la multiplication record du virus dès la fin de la période fraiche. Le chickungunya et ses centaines de morts sont là pour nous le rappeler que la Dengue peut être tout aussi mortelle.

Face à un tel danger qui guette la Réunion et sa population, nous demandons au Préfet de lancer une une guérilla contre la prolifération du moustique et des rats. Cela passe par un nettoyage massif de l'île toute entière et les demandeurs d'emploi en attente d'un travail ne seront que satisfaits de servir l'intérêt général.

1500 emplois aidés, voilà le nombre à atteindre rapidement pour venir renforcer les permanents de l'ARS­OI. 1500 emplois pour la santé publique, la propreté et le bien­-être de tous. Le financement des salaires peut faire l'objet d'un accord triparti entre l'Etat à 93%, la Région et le Département respectivement 3,5% chacun et l'équipement du personnel sous la responsabilité des municipalités.

A l'attention du Préfet de La Réunion et des membres du GIP­LAV, il est urgent d'agir avant qu'il ne soit trop tard.

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1 Commentaires
Bob
Bob
7 ans

En voilà un qui a la mémoire courte !
Ou alors ce monsieur est un expert qui sait mieux que les spécialistes et médecins.
Il devrait relire les articles de presse qui parlent des moyens supplémentaires mis en œuvre :

http://www.ipreunion.com/photo-du-jour/reportage/2016/05/12/dengue-161-cas-autochtones-ont-ete-confirmes-sur-l-ile-300-emplois-aides-mobilises-pour-eviter-l-epidemie,43815.html