Tribune libre de Michel Fontaine

"L'Etat devra aussi prendre ses responsabilités"

  • Publié le 1 juin 2016 à 09:48

Lors de la journée de travail consacrée aux Outremers au siège des Républicains le mardi 31 mai 2016, Michel Fontaine, sénateur-maire de Saint-Pierre a prononcé l'intervention suivante :

Mesdames et Messieurs, Permettez-moi, tout d’abord, de remercier chacun d’entre vous pour sa présence ce matin, au siège de notre mouvement, pour cette journée de travail consacrée aux outremers. J’ai tenu à y participer, car je voulais que notre mouvement puisse bâtir sa réflexion sur l’avenir de nos territoires en écoutant les aspirations des responsables politiques de " terrain ".

Je tiens également à remercier le Président de notre mouvement qui a bien compris que le développement de nos territoires ne pourrait se faire sans la présence des acteurs locaux, puisque ce sont eux qui connaissent le mieux les réalités sociales, économiques et écologiques de leur territoire respectif.

Pour évoquer mon département, La Réunion, je commencerai par
donner simplement quelques chiffres :
- le chômage est trois fois plus important qu’en métropole :
- 30% de la population est concerné par cette problématique.
- Pire, 60% des 18-35 sont en situation d’inactivé professionnelle.

Cette situation inacceptable s’est aggravée depuis l’arrivée aux responsabilités de François Hollande. Ce dernier n’a en effet eu de cesse de prendre des mesures visant à condamner le travail au profit de l’assistanat, à sacrifier le goût de l’effort en encourageant la dépendance et à pénaliser l’entreprenariat en finançant l’oisiveté, pensant peut-être que les, ultramarins, ne sont pas responsables voir peut-être même des incapables…

Nous, républicains de La Réunion, nous condamnons cette attitude infantilisante et dégradante car nous considérons que, dans un monde globalisé et mondialisé, notre avenir est intimement lié à notre capacité à avoir de l’audace, à innover, à entreprendre et surtout à ne pas avoir peur de nous retrousser les manches car le salut de nos régions ne pourra venir que de notre goût de l’effort.

La lutte contre le chômage en outre-mer doit être le coeur de notre projet présidentiel. Encore faut-il nous en donner les moyens.
Pour cela, il faut tout mettre en place pour valoriser le travail, tant intellectuel, que manuel ; l’intelligence de la main doit cesser d’être dévalorisée.

Les entreprises mais aussi les structures de l’économie sociale et solidaire telles que les associations, fondations, mutuelles et coopératives doivent être au Coeur de nos préoccupations. Notre parti doit porter une vision du développement des outremers en s’engageant pour les dix prochaines années sur des mesures radicales , fermes et stables qui permettront d'achever la transition démographique de nos territoires dans des conditions acceptables, dans l’intérêt de toute la Nation.

Cet effort national envers les outremers, que nous porterons en 2017, ne doit pas être une simple obole, mais le témoin d'une solidarité sans faille qui permettra, in-fine, à la France de retrouver son rayonnement mondial dans tous les océans au travers de ses régions et départements d’outre-mer devenus alors des territoires d’excellence.

Oui nos territoires, base avancée de la France et de l’Europe dans le monde, ont d’immenses potentialités, que nous avons le devoir d’exploiter. La Réunion doit devenir une grande zone franche d’impôts et une grande zone franche douanière pour les entreprises afin que les sociétés qui investissent, notamment pour exporter dans la zone qui compte 40 millions de francophones, s’installent chez nous et cessent d’aller dans les pays voisins simplement parce que ces derniers offrent des dispositifs fiscaux plus intéressants.

C’est en créant ces pôles d’excellence à la française que nous redonnerons à nos îles leurs ambitions historiques : être des opportunités d'investissements et de conquêtes des marchés régionaux. Ce moteur du développement économique intérieur bénéficiera à tous et sera un accélérateur de la coopération régionale économique au moment même où les grandes puissances étrangères sont justement en train de prendre pied sur la grande île de Madagascar et dans les pays de l'Est de l'Afrique.

Pendant des années, les dispositifs de défiscalisation ont porté le secteur du BTP et de la construction ce qui a permis un développement et une croissance qui n’existent plus aujourd’hui à La Réunion, alors que le besoin en logement est toujours plus important. L’agriculture est également un des piliers majeurs de l’économie de notre ile et doit le demeurer.

Nous devons nous engager pour que la filière canne ait un horizon dégagé pour les dix prochaines années afin d'investir pour consolider les structures industrielles. Cela est nécessaire pour que nos agriculteurs puissent mener à bien les réformes foncières permettant de rentabiliser les unités de production agricole et les investissements de modernisation sans lesquels leurs entreprises ne pourront pérenniser leurs activités.

Sur cette question agricole, nous devrons également faire preuve de bon sens. D’abord économiquement mais aussi écologiquement en simplifiant par exemple le code des marchés publics pour que les collectivités puissent proposer, dans leurs menus, des produits locaux.

De la même façon, le tourisme doit s'appuyer sur la principale richesse de l'île, celle de ses paysages. Peu d'endroits peuvent se targuer d'être inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. La Réunion l'a fait ! Et c'est en faisant de la Réunion une terre de randonnée et en développant les activités liées au tourisme rural que nous redonnerons un élan au développement touristique de l'île.

Enfin, notre territoire devra répondre à d’importants défis environnementaux, notamment en matière énergétique et de gestion des déchets. Cette question des déchets est cruciale et se doit être au coeur d'une stratégie permettant la mise en place d'un système économique alternatif et créateur d’emplois autour de l'économie circulaire. Il est important de valoriser nos ressources ; je pense là aux OMR et aux déchets verts qui doivent devenir des ressources énergétiques.

Je suis convaincu que l’île de La Réunion peut devenir sur ces deux thématiques – énergie et déchets- , un des leaders mondiaux. Voilà, pour moi en quelques mots, quels sont les enjeux et les défis auxquels nous allons être confrontés. Et pour y répondre, nous devons proposer aux ultramarins de prendre le chemin des Républicains, celui de la responsabilité, du travail et de la croissance.

Pour terminer, je tiens à remercier tous les animateurs des tables rondes et les intervenants d’avoir partagé leurs expériences et leurs projets pour les outre-mer. Si je devais résumer nos travaux de la matinée, je retiendrais essentiellement notre priorité accordée à la lutte contre le chômage et à la création d’emplois.

Permettre aux entreprises des Outre-mer de regagner en compétitivité en les exonérant totalement de charges sociales et fiscales est une mesure choc ! En plus de la création de cette zone franche globale, le maintien de l’octroi de mer est une mesure de bons sens de nature à protéger nos économies locales.
Je relève aussi notre aspiration commune à valoriser les atouts majeurs de nos territoires notamment nos littoraux en développant le tourisme et les activités portuaires et nos terres en consolidant nos filières agricoles traditionnelles et en développant une agriculture de diversification. Et cela en répondant aux défis environnementaux majeurs auxquels nous sommes confrontés.

Mais l’Etat devra aussi prendre ses responsabilités :
- Il devra exercer la plénitude de ses compétences régaliennes dans les collectivités d’Outre-mer, notamment en matière de lutte contre l’insécurité et l’immigration clandestine.
- il devra permettre aux collectivités ultramarines de continuer à faire face à leurs missions en cessant d’amputer leurs dotations,
- il devra agir pour la jeunesse des Outre-mer en investissant dans l’école et la lutte contre le décrochage scolaire et en élargissant les formations proposées aux étudiants,
- et enfin, il devra faire évoluer notre rapport avec les institutions de Bruxelles.

Michel Fontaine, sénateur – maire de Saint-Pierre

 

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4 Commentaires
Nico
Nico
7 ans

C est mauvais et rempli d inexactitudes..qui écrit pour mimi???

Nico
Nico
7 ans

C est mauvais et rempli d inexactitudes..qui écrit pour mimi???

jacky
jacky
7 ans

Mr Fontaine, vous quels sont vos responsabilités envers nos jeunes? j'ai depuis peu déménage d'une commune et habite depuis peu sur Bassin Plat. j'ai voulu inscrire mon fils dans l’école primaire qui est à 100 m à peine de chez moi!!! je vous raconte pas ma peine lorsque j'ai rencontrer le directeur, puis le service des écoles de votre commune!! je ne peux inscrire mon fils en cours d'année et pour l'année prochaine si ce n'est que de choisir une autre école qui à ce jour m'est toujours inconnue. Ma situation personnelle et n'ayant qu'une seule voiture ne me permet pas une longue distance de là ou je vis et la future école ... voilà bientôt 2 mandats que vous gérer cette ville, combien d’école primaire vous avez fait sortir de terre?au lieu de réfléchir au louboutin que vous donnerez à vos personnelles féminin, au lieu de jacasser en faisant des voyages de 1ere classe, monsieur agissez pour nos enfants, construire des écoles c'est aussi réfléchir à l'avenir de notre île !!!

TAGOUN
TAGOUN
7 ans

I cause i cause ! quand l'était au "pouvoir" KOIFE com di la pub ? BLA BLA BLA BLA en tout cas il se porte bien lui, la mizer i connait pas......