Tribune libre de Vincent Rivière

La fin du clientélisme à La Réunion ?

  • Publié le 13 août 2017 à 13:00

Vincent Rivière nous transmettait un courrier des lecteurs à propos des contrats aidés. Nous publions ci-après sa tribune libre en intégralité. "La récente mobilisation des maires de l'île contre la baisse du nombre de contrats aidés est l'occasion de comprendre quels sont les réels enjeux de cette contestation afin d'éviter toutes tentative de manipulation de l'opinion par nos élus. (Photo d'illustration)


Officiellement, les municipalités s'inquiètent des conséquences de cette baisse du nombre de  contrats aidés pour la mise en place de la rentrée scolaire et notamment pour les services de cantine scolaire. Le chantage est donc en place : "Pas de contrats aidés = pas de rentrée scolaire". Outre le fait que ces postes sont nécessaires aux bons fonctionnement du service public nous ne pouvons ignorer qu'il s'agit là de contrats précaires, qui dans la majorité des cas seront renouvelés  (ou pas) en fonction des bons services rendus aux élus.

J'ai trop de respect pour la mémoire de l'esclavage pour oser affirmer qu'il y a eu deux abolitions de l'esclavage ici, celle de 1848 et celle de 2017, la dernière étant celle où les maires ne peuvent plus utiliser les réunionnais en situation précaire comme chair à meeting, remplissant des bus entiers lors de visite de candidats à la présidentielle, ou pour remplir une salle de conseil municipal lorsqu'ils prennent des décisions trop impopulaires.

Ces élus,  responsables de la maxime : "Mi vote pu, toute lé pareils" tentent aujourd'hui de manipuler l'opinion dans un seul but : préserver leur clientèle. Ils maintiennent volontairement les réunionnais dans une situation de précarité, les rendant ainsi malléables et inoffensifs. À mon sens, les contrats aidés devraient être attribués aux entreprises du privé afin de dynamiser la production et offrir une réelle formation professionnelle aux réunionnais non-qualifiés.


Que dire aussi des élus qui appellent aux bénévolat pour remplacer les contrats aidés ? Se mettent-ils à la place d'un bénévole qui effectuerait le même travail qu'un collègue, mais en étant pas rémunéré ? En attendant quelques solutions s'offrent à tout esprits disposant d'un minimum de clairvoyance.


1- Le redéploiement en urgence du personnel communal, en effectuant un équilibrage entre les différents services afin que les missions de services public soient assurées.


2- Revoir  les dépenses futiles, (voyages, voitures, etc...) des collectivités afin de réaffecter une part du budget à la pérennisation d'emploi dans l'éducation, les espaces verts et les aides à la personne.


3- Mettre en place un développement économique viable pour La Réunion ( transition agricole, réforme de la surémunération qui est un frein à la titularisation, baisse de la fiscalité pour les entreprises créatrices d’emplois.)

Si Rome ne s'est pas faite en un jour, La Réunion de demain ne se fera pas davantage rapidement, sauf si nos élus prennent de vrais mesures garantissant des emplois pérennes à des réunionnais formés afin qu'ils sortent de la précarité servile dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui. Stop à la précarité, prennez vos responsabilités et offrez de vrais emplois aux réunionnais.

Vincent RIVIÈRE

 

guest
3 Commentaires
Mika
Mika
6 ans

Est ce que tous les contrats aidès se termine le jour de la rentrèe.je ne crois pas, c'est surtout que les chances de se faire rèelir sont en cause.mr macron merci de nous enlever la pression des maires merci encore du fond du coeur.

Attéré
Attéré
6 ans

Excellent billet Monsieur Rivière ! ! !

Monique la traitre
Monique la traitre
6 ans

BRAVO MR TOUTES LA VERITE A ETE DITES SA SERT AU 24 MAIRES DE GARDE MANGER C SA L ACHAT DES VOIX...