
Car, au cas où il décide de la suppression de l’octroi mer parce que non conforme à la constitution, la gouvernance a-t-elle réfléchi sur une meilleure protection du pouvoir d’achat des Réunionnais, de la production locale et sur le financement des Collectivités ?
Cette question prioritaire de constitutionnalité aurait dû obliger les politiques à ouvrir tout de suite le débat. Mais rien n’a été fait. Aucune anticipation.
Si le Conseil Constitutionnel se prononce pour la suppression : comment vont réagir les maires ? L’octroi de mer rapporte environ 400 millions d’euros par an. 80% vont aux communes et 20% restent dans les caisses de la Région. Quelles solutions aujourd’hui face à ce manque de réaction, d’audace des élus pour renégocier un plan de dotation avec l’État ?
De même, y a-t-il également une réflexion au niveau du Gouvernement ? A-t-il envisagé des mesures de compensation pour les Collectivités si la suppression est prononcée ou s’il y a une réforme en profondeur de l’octroi de mer, voulue par les gilets jaunes ? Lors de la dernière visite d’Annick Girardin la question n’a pas été abordée. Pourquoi ?
Quel que soit le verdict du Conseil Constitutionnel ce vendredi 07 décembre, il va obliger tout le monde à arrêter les moulins à paroles et à prendre des décisions très concrètes et urgentes.
La balle est plus que jamais dans le camp de la classe politique Réunionnaise face à un gouvernement sourd.
Quel rapport de force pour quelles solutions dans l’intérêt du Peuple Réunionnais ?
Jean-Hugues Ratenon
Député de la Réunion
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