Courrier des lecteurs de Marc Marie

L'assassin...

  • Publié le 4 février 2019 à 14:12
  • Actualisé le 4 février 2019 à 14:13

En 1981, notre président, François Mitterrand , voulait marquer son septennat avec l'abolition de la peine de mort. Cela constituait LE signe d'une culture bourgeoise et évoluée. Des millions de femmes et d'hommes ont salué cette loi, dans un pays ou les droits de l'homme sont (plutôt fragilement comme on le voit de plus en plus aujourd'hui) malgré tout à peu près respectés. Jamais nous ne devrons toucher à cette avancée fondamentale que représente "l'Abolition de la peine de mort".

Mais cela ne nous empêchera pas de nous poser des questions ! Quel message nos médias veulent ils nous faire passer en ce moment ?

La victoire d’un assassin sur la Justice.

A-t-on un seul instant eu une pensée pour les personnes assassinées sauvagement par cet "homme" ? NON ! Au lieu de cela, nous assistons à une indécente recherche d’audimat pour la  libération celui qui est aujourd'hui celui qui a passé le plus de temps dans nos prisons… On croit rêver ! Comme si cela était un titre de gloire !

Comment pouvons-nous nous féliciter de la libération de l’assassin ? Car il faut se remémorer plusieurs facteurs. Assassin à 19 ans ! En 1969, il massacre son patron. Il est condamné à perpétuité. Il s’évade, est repris et transféré en métropole. En 1985 il bénéficie d’une libération conditionnelle.

L’assassin a-t-il mis à profit son séjour de 16 ans dans les geôles où l’on peut s’instruire gratuitement ? A-t-il pris le temps de méditer sur ses actes et a-t-il tiré les bonnes conclusions ? NON ! Il lui faut moins d’un an pour blesser grièvement une femme et assassiner son propre frère !

Certains diront que l’assassin a purgé sa peine, qu’il redevient donc un citoyen comme un autre, ou presque… NON ! C’est trop facile : on efface et l’on repart à zéro comme si de rien n’était ?

Il y a des circonstances dans lesquelles on peut éprouver de la sympathie pour l’assassin qui finit par se débarrasser de son bourreau. C’est le cas des Jacqueline Sauvage et Michelle Baturic, lourdement condamnées par la Justice alors qu’elles ne présentent aucun danger pour la société. Ridicule ! La vraie peine, elles l’ont déjà subie, tout au long de leur vie passée sous la coupe d’un bourreau, d’un pervers. Leur libération passe par le meurtre, ce qui est mal et répréhensible, nous sommes bien d’accord.

Pourtant, en les condamnant, la Justice se condamne elle-même et elle condamne la Société dans laquelle nous vivons. La Justice se condamne parce qu’elle n’a pas été capable de protéger ces femmes matraitées à un point qu’on n’imagine souvent même pas. La Justice condamne la Société parce que celle-ci laisse faire. C’est tellement plus facile. Tellement plus facile de ne rien faire, de se taire, de ne pas témoigner en faveur de la victime… C’est tellement plus simple et confortable d’être lâche ! C’est tellement plus facile de céder aux pressions, aux maîtres…

Mais pour l’assassin qui enlève froidement une vie, deux vies, celui qui assassine froidement un ou des adulte.s, pour celui qui tue des enfants, la perpétuité devrait être la seule option. Et qu'on leur interdise toute médiatisation, qu'on leur interdise aussi de tirer profit de leur crime en les autorisant à publier un livre ou de faire un film ! Car, vous verrez, il y aura pléthore de plumes et de cinéastes véreux pour permettre à l'assassin de conter ses malheurs.

L’assassin veut voit le soleil se lever ou se coucher… Il veut se promener en forêt… Il a le droit de vouloir ce qu’il veut. Devons-nous pour autant le lui accorder ?

L’assassin accuse. En 2016 il prétend que la loi, ceux qui le gardent en prison font montre d’un " acharnement ", d’une " cruauté inhumaine " envers lui. Bel argument de la part de celui qui n’a jamais contribué de quelque façon positive que ce soit à l’avancée humaine !

Devons-nous lui céder parce que, lui, il s’acharne à multiplier, à nos frais, à réclamer sa liberté pour la 19ème fois ? C’est révoltant ! Pourtant, la " Justice " s’incline devant le criminel et condamne, une fois de plus, les victimes. S'il sort, quel que soit son âge, ce sera à lui qui nous a tant coûté d'assurer désormais son gîte et son couvert. Pas de minimum vieillesse pour ces gens, pas d'allocation, logement ou autre. I a tant voulu sa liberté ? Qu'il l'assume pleinement !

Il y a maintenant 50 et 33 ans que Paul Pothin et Joseph n’ont plus loisir… de rien ! 50 et 34 ans qu’is ne peuvent plus aimer, rire, penser, contribuer utilement à la société, vivre…

Il y a maintenant 50 et 33 ans que les familles, les amis de ces victimes souffrent. Ils sont, eux, réellement condamnés à perpétuité. Pour eux, il n’y aura pas de liberté conditionnelle. Il n’y a pas de retour possible de l’être aimé.

Drôle de société que nous vivons, ma question comment pouvons si souvent donner plus de crédit aux voleurs, aux escrocs, aux bourreaux qu’à nos pauvres victimes ?

Mesdames et Messieurs les Juges, réveillez-vous et redorez le blason bien terni de votre profession ! Rendez enfin une Justice vraiment juste !

Marc Marie, pour une  vraie Justice

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