Tribune libre de Jean-Claude Comorassamy

Porter toujours bien haut la flamme syndicale en ce 1er mai

  • Publié le 29 avril 2019 à 09:23
  • Actualisé le 29 avril 2019 à 09:31

L'histoire nous enseigne que le 1er mai fête du travail, tire ses origines dans les manifestations du mouvement ouvrier américain, qui réclamaient en 1886 la journée de travail de 8 heures. En France, ce n'est que le 17 avril 1919 que la loi sur la journée de 8 heures fut votée à l'Assemblée Nationale et quelques semaines plus tard par le Sénat. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Ensuite, il aura fallu l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 et attendre février 1982, pour que le gouvernement socialiste abaisse la durée légale du travail à 39 heures et octroie une 5ème semaine de congés payés. Par la suite, c’est la loi n° 1998-461 du 13 juin 1998 dite " Aubry I " qui a fixé la durée légale du travail à 35 heures hebdomadaires au 1er janvier 2000 pour les entreprises de plus de 20 salariés et le 1er janvier 2002 pour les autres avec des compensations pour les entreprises. Malgré tout, à chaque remaniement de l’équipe  gouvernementale, cette durée de travail à 35 heures est remise sur la sellette, certains voient même aujourd’hui encore les 35H comme une plaie pour l’économie !

Alors, vous compreniez mieux, pourquoi  à chaque 1er mai, cette manifestation symbolisant la fête du travail, devient un moment important de souvenirs de lutte dans la vie des salariés et encore plus pour les organisations syndicales. Puisque, certaines vont défiler cette année au Port, tandis que la CFDT préfère le pique-nique partage, pendant que d’autres se rassemblent un peu partout pour commémorer les luttes passées. C’est aussi le moment de mesurer le chemin parcouru et de toujours garder en mémoire d’où nous sommes partis, où nous sommes finalement arrivés, pour tracer des perspectives nouvelles, claires et ambitieuses par un avenir un peu plus meilleur. C’est ce que tous les syndicats réclament devant cette colère grandissante.

Personnellement aujourd'hui encore, je garde fièrement ce sillon syndical créé depuis de nombreuses années au sein de la CFDT. Je me souviens toujours de ce parcours débuté à l’usine sucrière de Stella Saint-Leu, lieu où mon père travaillait déjà depuis des dizaines d’années. D’ailleurs,  c’est grâce à lui, ouvrier professionnel reconnu et " malléable " par le patron, que j’ai fait ce premier pas dans ce monde ouvrier. Et c’est vers le milieu de l’année 1970 que j’ai commencé à esquisser ma petite empreinte syndicale dans cette usine sucrière, bien qu’âgé de 17ans et demi à peine.

C’est ainsi, que les huit années passées dans cette usine sucrière jusqu’à sa fermeture en 1978, m’ont forgé solidement à cette fibre syndicale de la CFDT de Jean Pierre Rivière, puisque j’ai été déjà élu représentant du personnel vers 1971 à la CFDT bien sûr, le seul syndicat qui existait à l’époque voire peut-être autorisé dans cette usine!

Par la suite, toujours 1978, j’intègre la fonction publique hospitalière et c’est là encore que j’ai porté jusqu’à ce jour et défendu les valeurs de mon syndicat, malgré les moments de doute qui m’avaient envahi parfois. Néanmoins, j’ai toujours resté fidèle à mes engagements et à mes convictions.

Une conviction syndicale qui dure depuis presqu’un demi-siècle, d’abord comme adhérent, militant, délégué du personnel et depuis une dizaine d’années, membre du conseil syndical à l’EPSMR. Ensuite désigné comme tête de liste à deux reprises (2014 et 2018) pour conduire la liste aux élections professionnelles au Comité Technique d’Établissement (CTE).

Ce n’est qu’au terme de cette période, que la CFDT est redevenue la première force syndicale à l’EPSMR avec 48,80% des voix aux dernières élections professionnelles. Les résultats de ces deux succès majeurs reviennent avant tout à l’engagement et l’implication de toute une équipe qui a été le moteur de ces victoires, qu’il faut la saluer et la remercier fortement en ce 1er mai.

Bref comme disait mon père et que j’y crois fortement, c’est sous l’ombre dense des arbres qu’on découvre parfois les meilleures plantes qui parfument l’espérance !

Jean-Claude Comorassamy

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