Tribune libre de la Fédération autonome de la fonction publique hospitalière de La Réunion

Ne bradons pas l'hôpital public pour des intérêts financiers privés

  • Publié le 14 novembre 2019 à 11:55
  • Actualisé le 14 novembre 2019 à 11:59

La devise de notre pays, inscrite dans sa Constitution (article 2 Constitution de 1958), est Toujours, encore aujourd'hui, " Liberté, Égalité, Fraternité ". Dans une île française, où 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (avec un coût de la vie plus cher qu'en Métropole), un véritable service public hospitalier qui réponde aux besoins de la population réunionnaise est Notre DROIT à tous. C'est une obligation pour l'État. (photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Nous n’avons pas de solution de repli dans les régions voisines dans l’océan Indien et le Pacifique est un peu loin.

Les fonds publics sont un bien précieux qu’il faut gérer avec la plus grande rigueur et la plus grande intégrité. Ils viennent de nos impôts et de nos cotisations de travailleurs, Ne l’oublions pas !

Pour les patients de notre île, il nous faut oui, plus de fonds publics mais il nous faut aussi une bonne gestion de ces fonds publics. On nous rabâche depuis des mois que la seule solution pour redresser financièrement notre CHU est de fermer des lits : les grands experts auraient parlé.

Or les lits permettent d’accueillir les patients, de les soigner et ainsi de faire rentrer par cette activité les Sous dans les caisses !

Rappelons-nous d’un Rapport Igas, d’avril 2017, rendu public en juillet 2018, après de multiples démarches administratives.

Ce rapport Igas, que je vous invite à relire, mettait en lumière des violations du principe de sincérité budgétaire, des violations du code des marchés publics, des prestations sans intérêt public prouvé, des missions-congés, des primes indues, des avantages exorbitant de droit commun … et j’en passe…

L’Etat, jusqu’à présent, ne semble pas donner suite à ce rapport en ce qui concerne les conséquences juridiques qui pouvaient en découler.

En 2018, on a découvert une nouvelle mission payée sur des fonds publics du CHU avec des agents du CHU mais aussi des personnes qui n’y travaillent pas. New Delhi. Est-ce que ces dépenses de Mission à New Delhi étaient vraiment indispensables pour l’avenir de notre CHU et la prise en charge de nos Patients ? On est toujours en droit de se poser la question.

Et la FAFPHR la posera beaucoup plus sérieusement et juridiquement cette fois-ci très prochainement.

Les tentatives de la Direction du CHU de faire taire la FAFPHR par des procédures judiciaires, telles qu’une plainte en diffamation contre un de ses membres, n’y changeront rien. La justice a parlé : notre dirigeante a été relaxée.

Notre offre de santé publique doit être sauvegardée au service de tous les réunionnais !

Ne bradons pas l’hôpital public pour des intérêts financiers privés

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