Depuis l'élection présidentielle illégale et frauduleuse du 24 mars 2019, le peuple comorien vit dans une étouffante oppression d'un régime dictatorial mené par Azali Assoumani. Depuis cette date, ce régime procède à des arrestations et détentions arbitraires d'opposants politiques, de journalistes et de personnalités de la société civile dont le seul tort est de contester pacifiquement la légitimité de ce régime (Photo AFP)
Ce régime dictatorial porte chaque jour atteinte aux libertés fondamentales des citoyens comoriens parmi lesquelles la liberté d’expression, le peuple comorien se voyant interdire le droit de manifester depuis le mois de mars 2019.
Ce samedi 30 novembre des femmes inoffensives, des mères de famille, lasses de cette insupportable oppression, ont manifesté dans les rues de Moroni, scandant " nous demandons un Etat de droit ". Alors même que la manifestation se déroulait pacifiquement, sans la moindre dégradation ni
trouble à l’ordre public, des militaires ont fait irruption commettant des violences inacceptables sur les manifestantes, faisant plusieurs blessées dont deux dans un état grave.
Au cours de cette intervention des forces armées, seize personnes ont été arrêtées dont treize manifestantes ainsi que le journaliste Oubeid qui commentait en direct la manifestation. Nous, membres du mouvement de la Résistance Réunionnaise Contre la Dictature aux Comores (RRCDC), dénonçons avec la plus grande fermeté les atteintes aux libertés fondamentales perpétrées par cette dictature, qui ne connaît aucune limite, allant jusqu’à violenter et arrêter
arbitrairement des mères de famille.
Nous exigeons la libération de ces femmes, du journaliste Oubeid ainsi que de tous les prisonniers politiques. Nous encourageons les citoyens Comoriens à poursuivre le combat contre la dictature. Notre combat n’aura de cesse que quand l’Etat de droit sera une réalité effective aux Comores.
Djaffaouni Houmadi