Tribune libre de Jean-Claude Comorassamy

Les hospitaliers font partis des grands oubliés !

  • Publié le 6 décembre 2019 à 11:53

C'est à la veille de la grande mobilisation sur la réforme des retraites d'hier 5 décembre, que le gouvernement a communiqué des mesures nouvelles, pour tenter de calmer la mobilisation, pour qu'elle soit la moindre possible. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com

Peine perdue, malgré la lettre du Ministre de l’Intérieur envoyée aux syndicats des policiers, les informant que leurs “spécificités seront conservées” dans leur régime de retraite, que “pour ces fonctionnaires, les droits à un départ anticipé resteront ouverts comme aujourd’hui, sans changement”, plus de 1,5 à 2 millions de personnes ont défilé dans l’hexagone et cinq à six mille manifestants à la Réunion, dont le plus gros groupe revient au syndicat de la CGTR d’Ivan Hoareau, il faut l’admettre...

Dernièrement, c’était le tour du Ministre de l’Éducation nationale M. Jean-Michel Blanquer d’essayer de calmer l’ampleur de la grève, en martelant dans un même message à l’ensemble des enseignants que dans la réforme “les pensions de retraites des professeurs ne baisseront pas”.

Malgré que, beaucoup ne croient plus au Père Noël, il n’empêche que la politique de division prôné par ce gouvernement est à son comble. Etant donné que la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière attendaient aussi un courrier de cette même nature.

Simple question sûrement des syndicats, pourquoi la fonction publique d’Etat, la retraite ne semble pas " baisser " si l’on croit aux promesses, tandis que deux autres fonctions publiques dont la fonction publique hospitalière vont passer à la casserole? Les Ministres concernés sont restés bien silencieux quant à la sauce, que les agents territoriaux et hospitaliers seront mangés.

Pour les hospitaliers, pas même un courrier de Mme Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé pour rassurer l’ensemble du personnel des hôpitaux sur leur retraites et d’une revalorisation de carrière !

Pourtant, plus de huit mois de crise dans les hôpitaux publics, les Urgences, les EHPAD, les hôpitaux psychiatriques….etc. Et, malgré pris de court par un mouvement social inédit de l'hôpital public, le gouvernement a dû dévoiler "un plan d'urgence" censé "renforcer" et "accélérer" une stratégie annoncée il y a plus d'un an. "La situation est encore plus grave que celle que nous avions analysée" a fini par l'admettre le Président Emmanuel Macron. Tout en promettant des "décisions fortes" pour l'hôpital et pour les hospitaliers.

Alors, il est à croire que les hospitaliers sont encore les grands oubliés de cette réforme. Sûrement, qu'il faudra mener une réflexion de fond au regard cette réforme de retraites.

Jean-Claude Comorassamy

Retraité hospitalier

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