Tribune libre de la FSU Réunion

"Le ministère doit urgemment prendre des mesures" pour rassurer

  • Publié le 31 août 2020 à 17:53

La rentrée scolaire 2020 est maintenant faite et malgré la multiplication des cas elle s'organise avec un protocole sanitaire allégé dans les établissements scolaires. Pour la FSU, ces conditions ne sont pas de nature à rassurer les personnels et les familles dans un contexte où chaque jour ou presque de nouveaux cas sont signalés dans les établissements scolaires.

Les personnels et les élèves se retrouvent confrontés aux insuffisances, carences et flou persistants du protocole sanitaire mais aussi à l’absence de véritables mesures pédagogiques.

Ce protocole ne repose plus aujourd’hui que sur l’obligation du port du masque pour les adultes et les élèves de plus de 11 ans et sur le respect de la distanciation physique si elle est possible (!).

Ainsi, malgré les alertes et la recrudescence des cas, ce protocole a peu évolué, confirmant ainsi la volonté du ministère de faire comme s’il s’agissait d’une rentrée pratiquement ordinaire. Que reste-t-il des mesures de distanciation obligatoires, du non-brassage des groupes d’élèves, des sens de circulation, du gel hydro-alcoolique en classe, de la désinfection régulière des locaux… ?

Le ministère doit urgemment prendre de véritables mesures de nature à rassurer les personnels, les élèves et leurs familles pour assurer des conditions de travail sécurisées. En outre les masques ne sont toujours pas gratuits pour les familles.

D’autre part, les élèves qui sont accueillis depuis deux semaines reviennent à l’école après des mois en pointillé. Ils ont besoin d’une attention particulière et du temps d’enseignement renforcé mais le ministre ne renvoit qu’à des tests de positionnement et aux heures supplémentaires tout en maintenant les suppressions de postes décidées bien avant le début de la crise sanitaire. Il ne prévoit rien si la situation se complique et en cas de fermeture prolongée d’un établissement scolaire alors que les cas en milieu scolaire se multiplient.

Alors que des centaines de milliards d’euros sont consacrés au soutien de l’économie et des entreprises, les personnels de l’Éducation Nationale sont une fois de plus sommés de faire mieux avec moins, de gérer la pénurie et de compenser eux-mêmes la faillite ministérielle dans la gestion de l’école publique dont le rôle dans la lutte contre les inégalités n’est de toute évidence pas compris par ce gouvernement.

FSU Réunion

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