Tribune libre de la députée Nathalie Bassire

Déploiement de la 5G : "de nombreuses questions restent encore à soulever"

  • Publié le 18 septembre 2020 à 09:58
  • Actualisé le 18 septembre 2020 à 10:06

Cette semaine, dans le cadre de la Commission du développement durable, Madame Barbara Pompili, Ministre De La Transition Écologique était auditionnée. J'ai souhaité lui faire remonter les inquiétudes éprouvées par de nombreuses personnes par rapport à la 5G et son déploiement en France. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Aussi, je l’ai questionnée sur la nécessité de recourir à cette technologie trop souvent surestimée, les risques potentiels qu’elle représente et si le gouvernement était prêt à en assumer la pleine responsabilité. En effet, cette technologie, qui n’est rien de plus qu’une évolution de la 4G, n’a pas été assez étudiée par les organismes de recherches, pour permettre d’affirmer, qu’au-delà de certaines fréquences, les ondes ne représentent aucun danger pour la santé et l’environnement.

En réponse à ma question, Madame Barbara Pompili a garanti que dans un premier temps, seules les fréquences, bien connues et étudiées seraient émises par les antennes. A contrario, les fréquences dont l’impact n’est pas maitrisé, ne seront pas mises sur le marché avant conclusion des experts et une étude sérieuse. Mais de nombreuses questions restent encore à soulever, et je les soulèverai, car le déploiement de cette technologie, qui bénéficie principalement aux acteurs de la téléphonie et aux opérateurs, nécessite un débat public et une totale transparence.

" Madame la Ministre, Le passage à la 5G est peu ou prou équivalent au passage à la 4G, cette technologie permettant une augmentation du débit et une diminution de la latence. La 5G, qui concerne essentiellement les appareils mobiles, se bornera, pour l’immense majorité des français, à réduire un temps de latence du jeu vidéo et à télécharger dix fois plus rapidement des films et séries sur téléphones. Toutefois, outre l’augmentation du cout énergétique et la pollution visuelle qu’implique cette technologie, l’anses affirme, qu’il persiste " un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées. " La 5G n’est pas une technologie Futuriste, c’est l’amélioration d’un système préexistant.

Elle ne va pas transformer notre monde du jour au lendemain, il faudrait pour cela développer des technologies capables d’en tirer profil. Il ne s’agit pas du tout d’un procès du progrès, Madame la ministre, mais beaucoup de nos concitoyens sont extrêmement inquiets sur le déploiement de cette technologie. Alors le gouvernement assumera-t-il les conséquences d’une technologie potentiellement nocive pour la population et l’environnement, en passant un marché, au seul bénéfice des acteurs de la téléphonie, sans avoir divulgué d’étude sérieuse préalable ? "

Nathalie BASSIRE

Députée de La Réunion

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2 Commentaires
Tatayoyo
Tatayoyo
3 ans

Des cours de technologie ne ferait pas de mal à Madame ! Surement conseiller par un pâtissiers. Les ondes téléphoniques sont inférieures aux ondes lumineuses , si la fréquence était en cause , il faudrait s'inquiéter de la lumière du jour ! D'autres pays ont déjà la 5 G, donc encore une fois un étalage de non-d'avoir.

KUNTA KINTé
KUNTA KINTé
3 ans

Allo ! Allo ! Allo ! Tonton , est-ce la 5ème génération ?