Le ministre de l'Éducation nationale, a dévoilé il y a trois jours le calendrier des épreuves du baccalauréat 2021 et ce, comme à son habitude, sans avoir consulté les organisations syndicales, représentantes des personnels. (Photo d'archives rb/www.ipreunion.com)
En présentant ses réformes et le nouveau baccalauréat comme un diplôme toujours national, nous savions déjà que ce ministre nous mentait. 30 % de la note dépend désormais d’épreuves organisées localement ("épreuves communes" cette année qui ont remplacé les "E3C" de l’année dernière) et le contrôle continu compte pour 10% du résultat total.
Pour finir d’abattre le baccalauréat comme diplôme et son caractère national, il ne manquait que les épreuves de spécialité. Ces épreuves se dérouleront pour nous à la Réunion, du 24 au 26 mars 2021, soit à la rentrée des vacances, avec 2 sujets par spécialité. Les élèves de notre académie composeront donc une semaine après leurs camarades de métropole.
Où sont passées dans ces conditions les épreuves terminales, anonymes et nationales? Et bien elles n’existent plus!
Par ailleurs, le rythme imposé par l’ensemble du calendrier du ministre ne permettra pas aux élèves et aux enseignants de travailler et de préparer les épreuves dans de bonnes conditions. Le rythme infligé aux correcteurs est également insupportable et révèle une fois encore le mépris de l’institution vis à vis de ses personnels, encore plus à la Réunion avec une semaine de moins qu’en métropole.
Pour que le baccalauréat 2021 ait la même valeur d’une académie à l’autre, à la Réunion comme dans toutes les académies, le SNES-FSU Réunion, premier syndicat représentatif des enseignants du second degré général et technologique, exige une révision concertée de ce calendrier, l’abrogation des réformes subies ces deux dernières années et le retour à de vraies épreuves nationales du baccalauréat!
Il est encore temps de le faire.
Il est encore temps de sauver le baccalauréat !
SNES FSU