[LIVE] Etat d'urgence sanitaire rétabli le 17 octobre

Couvre-feu en Ile-de-France et 8 métropoles, "règle de 6 personnes" pour les rassemblements privés

  • Publié le 14 octobre 2020 à 21:00
  • Actualisé le 14 octobre 2020 à 22:37

Emmanuel Macron s'adresse aux Français depuis 21h55 (heure de La Réunion) ce mercredi 14 octobre 2020 au cours d'une interview de 45 minutes sur TF1 et France 2. Si le conseil des ministres du jour a déjà acté le rétablissement de l'état d'urgence sanitaire à partir de ce samedi 17 octobre, le président de la République a annoncé un couvre-feu de minimum quatre semaines pour la région Ile-de-France et huit métropoles, à compter de ce samedi et de 21h à 6h. La Réunion n'est pas concernée. Emmanuel Macron demande aussi aux Français de limiter les rassemblements privés à 6 personnes. Il a également assuré que les restrictions n'empêcheront pas les Français de partir en vacances. Une aide exceptionnelle pour les bénéficiaires du RSA et des APL va être débloquée à hauteur de 150 euros, puis 100 euros par enfant. Nous diffuserons cette intervention en direct sur notre site (Photo AFP)

  • Nous mettons désormais fin à ce live, merci de l'avoir suivi avec nous.

  • Pour les bénéficiaires du RSA et des APL : aide exceptionnelle de 150 euros, plus 100 euros par enfant

    Face à la montée de la précarité, Emmanuel annonce une aide exceptionnelle.

    "Le dispositif, le plus large et le plus efficace, c'est pour les bénéficiaires du RSA et des APL, ce qui touche du coup tous les jeunes, très largement les 18-25 ans. Une aide exceptionnelle pendant ces six semaines de 150 euros plus 100 euros par enfant."

  • Une nouvelle application de traçage et des autotests 

    Emmanuel Macron est d'abord revenu sur l'échec de l'application StopCovid. "Ça n'a pas marché et ça a beaucoup moins été téléchargé que chez nos voisins, les Britanniques ou les Allemands. On n'a pas réussi."

    Le dispositif va être remplacé par une nouvelle application : Tous AntiCovid. Elle sera présentée plus en détail le 22 octobre.

    Il va par ailleurs être prochainement possible de se procurer des autotests de dépistage du Covid.

    "Reconnus par l'Organisation mondiale de la santé, la Haute Autorité de santé, ce sont ce qu'on appelle des tests antigéniques. Il va toujours falloir faire ce fameux prélèvement, mais c'est en 15 à 30 minutes qu'on a le résultat. Ça change beaucoup de choses. On pourra aussi le faire dans les pharmacies, dans différents points, donc, ça va être un vrai changement.”

  • Pas de fermeture des écoles ou des commerces

    Le chef de l'Etat précise qu'aucune fermeture d'établissements scolaires, de commerces ou de services de proximité n'est pour l'instant envisagée.

    "Il faut qu'on réussisse à réduire nos contacts un peu inutiles, parfois nos contacts les plus festifs, mais qu'on continue à avoir une vie sociale au travail, où on sait bien protéger, parce qu'on a maintenant la règle du masque à l'école, au lycée, à l'université", détaille-t-il

  • Le télétravail recommandé, mais obligatoire pour les entreprises

    “Je vais être un peu direct : quand on a une résidence secondaire tout à fait sympathique et qu'on télétravail, c'est chouette. Quand on a un appartement, que les enfants sont à la maison, qu'on a de la promiscuité, ça devient vite très dur”, admet le président de la République.

  • La règle des six pour tout le territoire 

    "Dans le reste du pays, qu'est-ce qu'on doit faire ? Nous devons nous remobiliser collectivement", avance le président de la République invoquant la règle des six.

    "On est une famille de sept, huit, neuf, dix, c'est évident que c'est différent. Quand on invite des amis, on essaye de ne pas être plus de 6 à table.​"

  • Pas de restrictions de déplacements pour les vacances

    "Nous n'avons pas décidé de réduire les déplacements entre les régions. Nous avons fait le choix de ne pas infantiliser, de responsabiliser et donc ça veut dire qu'on n'empêche pas les gens de passer d'une région à l'autre", dit le chef de l'Etat.

    Les transports en commun continueront de fonctionner normalement dans les zones concernées par le couvre-feu. "Il y a des gens qui continueront à travailler la nuit ou en soirée ou le matin tôt et des déplacements qui doivent avoir de bonnes raisons."

  • Des amendes de 135 euros pour les infractions au couvre-feu

    Il n'y aura pas une "interdiction" de circuler entre 21 heures et 6 heures du matin, mais une limitation.

    Emmanuel Macron annonce par ailleurs la mise en place d'attestations de justification de déplacement, sur le modèle de celles mises en place pendant le confinement. Les contrevenants s'exposeront à une amende de 135 euros.

  • Les théâtres, bars et restaurants contraints de fermer à 21 heures pour le couvre-feu

    Le président de la République confirme que tous les théâtres, bers et restaurants en Ile-de-France et dans les huit métropoles concernées par le couvre-feu devront fermer à 21 heures.

    Emmanuel Macron précise que des aides seront mises en place pour les professionnels affectés par ces mesures.

    "Le chômage partiel à plein, c'est-à-dire 100% pour l'employeur, va être réactivé pour tous ces secteurs : hôtellerie, cafés, restaurants, tourisme, événementiel, culture, sports. On va mettre en place des dispositifs supplémentaires parce que de manière très claire, je ne veux pas que nos indépendants, nos TPE, nos PME, ferment et tombent en faillite à cause de ce couvre-feu comme ce fut le cas pendant le confinement."

  • "Permettre à une vie économique de fonctionner"

    "Si, pendant six semaines, nous tenons ce couvre-feu, à ce moment-là, nous pensons que nous pourrons progressivement rouvrir", explique Emmanuel Macron.

    "Six semaines, c'est le temps qui nous paraît utile. Je veux bien qu'on comprenne l'objectif : l'objectif c'est de permettre à une vie économique de fonctionner, de travailler, et que les écoles, les lycées, les universités soient ouvertes et fonctionnent."

  • Le gouvernement souhaite que le couvre-feu soit étendu jusqu'au 1er décembre

    Emmanuel Macron annonce d'ores et déjà sa volonté d'étendre le couvre-feu à six semaines, mais il doit obtenir une validation du Parlement. Pour l'heure, il ne peut décider que pour un mois.

    "Notre objectif, ça doit être de réduire les contacts privés qui sont les contacts les plus dangereux, c'est à dire les moments où il y a peu de relâchement", indique-t-il.

    "Il faut bien le dire, c'est ça qui est cruel dans cette gestion de cette maladie, dans ces moments où on risque de s'infecter, on va être trop proches les uns des autres pendant une certaine durée. Faire que ces 20.000 nouveaux cas par jour, on doit les ramener à 3.000 à 5.000 nouveaux cas par jour parce que là on peut maîtriser", ajoute-t-il.

    "Il serait disproportionné de reconfiner le pays, mais oui, le couvre-feu est une mesure qui est pertinente."

  • Couvre-feu de quatre semaines dès ce samedi dans huit métropoles et en Ile-de-France

    Le couvre-feu sera entre 21 heures et 6 heures, dans la région Ile-de-France et les huit métropoles suivantes : Lille, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse, Lyon, Grenoble, Aix et Montpellier).

  • Emmanuel Macron rejette les fausses idées sur la Covid

    "Ce virus frappe toutes les catégories d'âge et il y a des formes sévères à tous les âges. Au moment où je vous parle la moitié du nombre de Covid qui sont en réanimation ont moins de 65 ans", précise-t-il.

  • Plus de 20.000 nouveaux cas par jours en moyenne

    "Ce virus, il est dangereux et grave pour tout le monde", déclare Emmanuel Macron. "Nous sommes aujourd'hui rentrés dans une phase où en effet il nous faut réagir", estime-t-il.

    "En ce moment nous avons en moyenne 20.000 cas par jour de plus", poursuit le président. "Le virus est partout en France."

  • "Nous sommes dans cette deuxième vague"

    "Nous n'avons pas perdu le contrôle. Nous sommes dans une situation qui est préoccupante et qui justifie que nous ne soyons ni inactifs ni dans la panique", affirme Emmanuel Macron.

    "Ce virus revient. Nous sommes dans ce que nous avons souvent appelé la deuxième vague", reconnaît le chef de l'État.

    Emmanuel Macron fait par ailleurs valoir que la situation est aussi inquiétante dans d'autres pays d'Europe. "L'Allemagne est en train de prendre aussi des mesures restrictives (...) L'Espagne, les Pays-Bas sont aussi dans une situation très préoccupante, avec même plus à leur population que nous, et ont pris ces derniers jours des mesures très restrictives".

  • L'état d'urgence sanitaire rétabli à partir du 17 octobre 

    En amont de l'intervention du président de la République, l'AFP confirme que l'état d'urgence sanitaire sera rétabli en France à partir du 17 octobre

    Le gouvernement a rétabli aujourd'hui par décret l'état d'urgence sanitaire, qui avait pris fin le 10 juillet, à partir du 17 octobre à 00H00 sur l'ensemble du territoire national, en raison de l'aggravation de l'épidémie de Covid-19.

    "Eu égard à sa propagation sur le territoire national, l’épidémie de Covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population", indique le compte-rendu du Conseil des ministres.

    "Elle justifie que l'état d'urgence sanitaire soit déclaré afin que les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu puissent être prises", précise le compte-rendu.

     

  • Bonsoir à tous, nous ouvrons ce live pour suivre les annonces du président Emmanuel Macron et les nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus en France.

À propos

Depuis plusieurs jours, l'exécutif ne cesse de distiller publiquement comme en privé des messages alarmistes sur le regain de l'épidémie de coronavirus qui menacerait de submerger le système de santé, notamment à Paris où la situation est jugée "dramatique", selon plusieurs sources. Les derniers chiffres montrent encore une augmentation globale du nombre de personnes en réanimation (1.633 pour une capacité actuelle nationale d'environ 5.000 lits) et 84 décès en 24 heures, avec un bilan global de près de 33.000 morts en sept mois.

Lire aussi : Covid-19: nouveau tour de vis, voire couvre-feux, Macron va trancher

C'est à cette aune et alors qu'un rapport pointe le manque d'anticipation de l'exécutif dans la crise que le chef de l'Etat doit trancher ce mercredi soir en s'adressant aux Français à partir de 21H55, pour 45 minutes d'interview sur TF1 et France 2. Mais dans la panoplie de restrictions à sa disposition, qui peuvent aller jusqu'à un couvre-feu total à partir de 20H00 ou 21H00 dans les zones les plus frappées par la virus, lesquelles Emmanuel Macron retiendra-t-il ?

"Toutes les options sont sur la table", répond son entourage, en soulignant à quel point "l'heure est grave". A priori, tout reconfinement national ou local, apparenté à l'arme ultime, semble toutefois écarté, et les dispositions actuellement en vigueur pour les écoles, collèges et lycées devraient être prolongées, comme l'a indiqué mardi soir le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

Mais Emmanuel Macron pourrait aussi frapper fort, en naviguant sur l'étroite ligne de crête entre impératifs sanitaires, économiques et sociaux. "En cas de couvre-feu, tous les acteurs seront concernés. Comment expliquer à un restaurateur qui doit fermer qu'un théâtre peut rester ouvert ? Ce sera extrêmement clair", assure son entourage, ajoutant qu'il faut des mesures "bien plus longues" que pour 15 jours. "La différence du nombre de morts se chiffre par dizaine de milliers selon les choix qui seront faits. Y compris l'horaire d'un couvre-feu compte: une heure change la donne", souligne l'entourage du chef de l'Etat. Le curseur pourrait aussi bouger sur le recours au télétravail, la régulation des transports ou encore l'ouverture de lieux publics le soir.

- Un couvre-feu "condamnerait à la faillite des milliers d'établissements"-

Les professionnels de l'hôtellerie restauration indépendante se sont alarmés mardi soir, d'un possible couvre-feu qui selon eux "condamnerait à la faillite des milliers d'établissements". Ce secteur fait partie des professions durement éprouvées par la crise qui a également plongé des centaines de milliers de personnes supplémentaires dans la pauvreté. Le président sera donc aussi attendu sur ce terrain là mercredi soir.

"Les Français ont autant peur pour leur santé que pour leur emploi. Il faut parler des deux", relève un proche du président, qui pointe aussi le besoin de visibilité, "à moyen et long terme", c'est-à-dire sur "6 à 8 semaines", de la population.

Le même résume aussi le dilemme actuel: "le gros problème c'est que les lieux de diffusion du virus sont d'abord des lieux privés" où se rassemblent notamment les jeunes qui diffusent le plus le virus, et sur lesquels l'exécutif n'a que très peu de prise juridique. "On appelle à la responsabilité des gens mais dans un cadre très fouillis", regrette pour sa part un cadre de la majorité, en épinglant la communication parfois floue au sommet de l'Etat.

www.ipreunion. com avec l'AFP

guest
5 Commentaires
zavoca marron
zavoca marron
3 ans

A-t-on pu démontrer scientifiquement que le virus se transmet plus le soir?Genre on fait deux expériences dans les mêmes conditions dans deux villes identiques...Je ne comprends pas la décision, la démarche, la méthode du Jeune EM...et de son énième gouvernement !

Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Bien difficile à gérer cette situation ;
des erreurs sont faites, pas uniquement par le gouvernement, mais par nous
Aussi ; qui n a pas fait un repas entre amis alors que c était déconseillé ???
Chacun rajoute son grain de sel mais qui détiens la solution idéale ? Il faut que la logique nous guide, tous !

Le gros soucis est que les soignants arrivent à tenir le coup et ce n'est pas gagné, .... loin de la ...

Missouk
Missouk
3 ans

D'accord avec vous Jérome. Cela dit, ni vous ni moi n'avons le pouvoir de décider quoi que ce soit. Et ce gouvernement, depuis février navigue "au doigt mouillé", changeant d'avis en permanence, mentant à la population... Qu'il ait pu s planter en mars-avril, c'est déjà mal passé, qu'il se plante une nouvelle fois au moment de cette 2e vague, ce sera fatal pour beaucoup de nos anciens surtout, mais aussi pour la fin du mandat. Je n'ai entendu aucun épidémiologiste, ni aucun infectiologue, ni aucun pneumologue dire que le virus était plus virulent la nuit que le jour. Le couvre-feu me semble donc vraiment être une mesure de communication et rien d'autre, surtout quand on sait que les métros, tramways, trains, etc... circulent bondés! Quant aux personnels soignants, je reste admiratif, et espère vraiment qu'ils tiendront le coup, car encore une fois, c'est sur eux que repose l'essentiel de cette crise (alors que beaucoup sont en burn out ou tout près d'y être), pas sur nos "guignols cravatés" qui interviennent sur les médias pour dire parfois tout et n'importe quoi!

Jérome
Jérome
3 ans

Qui dit crise dit trouver des responsables Dans une crise sanitaire, c'est diffile. Tous les acteurs sont partie prenante, du plus haut sommet de l'État jusqu'au citoyen lambda, en passant bien sÃ"r par les instances scientifiques et médicales. Tout est à prendre en compte, les décisions du gouvernement comme le comportement des individus. Tout est important et peut avoir des incidences graves. Il convient donc de dénoncer les erreurs ou les manquements à quelque niveau qu'ils se produisent et non de s'en prendre aux jeunes, aux vieux, à Raoult, à Veran ou à tel autre ministre, à S. Coignard selon qu'on est macronien ou pas. . Toutefois deux constantes perdurent : l'efficacité et l'implication voire le dévouement des personnels hospitaliers et le manque d'anticipation du gouvernement ainsi que sa com désastreuse à laquelle un changement de ministre de la santé et de premier ministre n'a rien apporté.

Where We Go One We Go All
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3 ans

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