
Tout commence par sa longue flamme pour le sport, dont le football. Je me souviens encore de ce brillant footballeur saint-Leusien, qui avait à peine 22 ans en 1972, remporta le titre de champion de la Réunion de football avec le club de la Saint-Pierroise. Cependant, il a aussi joué dans les divers clubs de l’île, dont l’A.S Marsouins de St-Leu, la Patriote, la MJC Sainte-Suzanne à l’Amicale sportive Chaloupe et bien d’autres, avec autant de talent et de rigueur.
Toutefois après ses études, c’est dans l’enseignement qui s’est adonné pour devenir professeur des collèges. Et, jusqu’à que ce " virus de la politique" hautement contagieux l’a infecté dans les années 1970/1971. C’est ainsi qui l’a embrassé une vie politique, qui perdure depuis plus de cinquante ans.
De conseiller municipal au poste de député
Fervent partisan de la droite locale, il incarne " une droite centriste ", comme au foot, jouant au centre. En réalité, il a nourri sa vie politique à côté de la première et la seule femme maire de toute la Réunion et de la commune de St-Leu de l’époque, Mademoiselle Marie-Thérèse De Chateauvieux. Et, dès 1971, Jean Luc Poudroux se lance en politique sur la liste de Mademoiselle De Chateauvieux et fut élu conseiller municipal de St-Leu jusqu’à 1977.
En construisant une série d’initiatives associatives à ouvrir de nouvelles voies. Guider, inspirer, impliquer de proximité, c’est à côté de ses mentors, Mlle Marie-Thérèse mais aussi son frère, le regretté Roger Poudroux élu de l’opposition au maire Mario Hoarau de 1983 à 1989, qui ont aussi alimenté son " creuset républicain ". En se projetant et rêvant d’être le plus jeune maire de la commune de St-Leu.
Son retour dans l’arène politique en 1988, fut fulgurant en succès. Car son rêve deviendra réalité, puisqu’il a été élu conseiller général du deuxième canton de St-Leu ville à cette même année. Dans cette foulée dynamique, un an après son élection aux cantonales, il supplante la liste de Mario Hoarau dès le premier tour en mars 1989, et devient Maire de la commune pour la première fois. Alors, qu’il a aussi présidé le conseil général de la Réunion de 1998 à 2004. Témoignant même " je suis le Christophe Payet de la droite " dans un journal. Endossant les habits du rassembleur qu’était Christophe Payet, Président avant lui.
Comme dans la vie politique est faite des hauts et des bas. Et après une période faste de trois mandats de maire et de conseiller départemental, il chute face à Thierry Robert et de la candidate de LPA en 2009 aussi bien aux cantonales qu’aux élections municipales et s’efface de la vie politique.
Alors que beaucoup évoquaient déjà une retraite politique. Le revoilà candidat à la députation en 2018, alors que Thierry Robert est déchu de son mandat de député. Il revient au devant de la scène et signe un come-back triomphal. Il est élu pour la première fois député de la Réunion dans la 7ème circonscription. La boucle semble boucler aujourd’hui, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste un élément incontournable doté d’une grande simplicité, pour la Droite et pour St-Leu. Un petit résumé non exhaustif de ses 50 ans de vie publique.
Jean Claude Comorassamy
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