Humour

Franck Dubosc se raconte

  • Publié le 17 juin 2008 à 00:00

Ce n'est pas Patrick Chirac (de Camping), ni Didier Travolta (de Disco) que l'on verra vendredi 20 juin 2008 sur la scène du théâtre de Saint-Gilles mais Franck Dubosc le vrai, en chair, en os et en sentiments. Dans son tout nouveau one-man-show, " plus touchant ", " plus confidentiel " que les précédents, l'humoriste à l'étiquette de " faux beau gosse frimeur ", fissure sciemment la carapace et livre de nombreux secrets sur lui-même. Le tout sur fond de comédie bien sûr

Après 12 heures de vol, Franck Dubosc, savates deux doigts aux pieds, chemise ouverte, affiche une mine reposée et déjà bronzée. Pour un peu, on le croirait en vacances. " C'est la fin de la première partie de la tournée, débutée en mai dernier. Alors oui, c'est un peu comme des vacances ici ! avoue-t-il sans détour ". Après les quatre représentations réunionnaises, l'humoriste arrête la scène jusqu'en octobre pour tourner au cinéma et écrire la suite de Camping avec Fabien Onteniente. " C'est la seconde fois que je viens sur votre île. J'y ai séjourné en 2002 pour mon premier spectacle, poursuit-il. J'aime beaucoup ce mélange des cultures et de nationalités. On a l'impression d'être dans le sud de la France mais au bout du monde. C'est l'Europe exotique ! Et puis je trouve qu'il y a une meilleure facilité de vie que dans les autres îles, les Antilles par exemple. Ici, on ne ressent aucun racisme ". Cette fois, le comique, qui reste pratiquement quinze jours dans nos terres, compte bien en profiter pour visiter, voir le volcan, faire de la plongée.

Scoop, Franck Dubosc n'est pas Patrick Chirac !

Mais il a également emmené des devoirs de vacances, des scénarios à lire. " On me propose aujourd'hui beaucoup de choses qui sont à l'opposé du personnage que j'ai forgé depuis dix ans, celui qui a fait mon succès. C'est intéressant, mais risqué. Le public attend que je fasse mon numéro. Il ne faut pas le déstabiliser ". Et de citer les expériences plus ou moins concluantes d'un Michel Blanc ou d'un José Garcia... Franck Dubosc attend sans doute de voir l'accueil réservé au prochain film de Yann Moix, intitulé Cineman, dont il est la vedette principale et où, assure-t-il, il est méconnaissable. Méconnaissable pour le public qui a l'habitude de le voir au cinéma mais pas pour celui qui vient l'applaudir sur scène. " Ce personnage de quéqué, de dragueur loser qu'on voit au cinéma ou à la télévision, en promo,, ce n'est pas moi, c'est mon gagne-pain. Les gens font souvent l'amalgame. Sur scène, je suis davantage en phase avec mon moi profond. " Mais n'est-ce pas pénible d'être enfermé dans un personnage ? " C'est une prison, mais une prison dorée, confie l'humoriste. Je préfère ma vie actuelle à celle, pas si lointaine, où je galérai vraiment pour percer. Et la vie que je mène aujourd'hui, je la dois à ce personnage de raté justement, et au public qui l'a apprécié. Impossible de le renier "

Il était une fois le vrai Dubosc

De son nouveau spectacle, Franck Dubosc explique qu'il est différent des autres. Drôle bien sûr mais empreint d'une émotion particulière, car très largement autobiographique. " J'ai changé des choses, forcé le trait bien souvent mais cela n'est jamais très loin de la vérité. Je voulais écrire ce spectacle depuis longtemps mais il y a eu la mort de mon père, une rupture difficile, alors j'ai préféré faire des oeuvres plus légères ". " Il était une fois Franck Dubosc ", c'est Dubosc de 2 a 84 ans. Tout y passe, scolarité laborieuse, premiers émois, " montée " à Paris, débuts galère etc, etc. L'humoriste va même jusqu'à se projeter dans l'avenir. Pour rire bien sûr. A l'écouter évoquer son nouveau bébé, d'un ton à la fois nostalgique et serein, on s'interroge : serait-ce le spectacle ultime ? " J'ai 44 ans. Je ne me vois pas devenir un vieil humoriste pathétique. Il faut avoir quelque chose de neuf à dire et ne pas faire un spectacle simplement par nécessité de se montrer explique-t-il très sérieusement. Je n'ai pas de but de carrière. On verra bien. Pour l'instant, mon objectif est d'être papa et de profiter. Je suis dans une période où on me laisse tranquille et où je peux faire ce que j'aime. " Qu'on se rassure, entre ses projets cinématographiques et sa tournée qui devrait durer environ trois ans, Franck Dubosc n'est pas encore près de disparaître des feux de l'actualité, et c'est tant mieux pour ceux qui l'aiment !

Spectacles : le 20 et le 21 juin au théâtre de Saint-Gilles ; le 24 juin au théâtre de Champ-Fleuri ; le 26 juin au théâtre Luc-Donat
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