La 1ère édition du grand prix du roman Métis est lancée ce mardi 25 mai 2010. Ce prix littéraire international est organisé par la ville de Saint-Denis et l'association La Réunion des livres, association interprofessionnelle des métiers du livre. Le jury, composé entre autres de Mohammed Aissoui et Patrick Poivre D'Arvor, récompensera en décembre 2010 "un roman francophone mettant en lumière les valeurs de diversité, d'échanges et d'humanisme".
Les maisons d'édition ont jusqu'au 15 septembre 2010 pour inscrire au maximum quatre romans (deux titres ou deux auteurs), parus depuis le 15 septembre 2009. Une pré-sélection de 10 à 12 titres sera établie, avant que le jury attribue le grand prix. Le lauréat recevra une dotation de 5 000 euros par la ville de Saint-Denis. Le jury décernera aussi une mention spéciale "à un second auteur qui aura retenue l'attention", explique Yannick Lepoan, président de l'association La Réunion des livres."La qualité d'écriture et les messages véhiculés sur les valeurs de diversité, d'échanges et d'humanisme" sont les critères de sélection, "à l'image des grand prix littéraires nationaux", explique Yannick Lepoan.
Une résidence d'écriture sera proposée aux deux lauréats pour l'année 2011, "en métropole si l'auteur primé est réunionnais, ou à La Réunion si le lauréat vient de l'extérieur", explique Chamsiddine Benali, directeur du développement culturel de Saint-Denis. La remise des prix aura lieu à Saint-Denis, début décembre 2010 en présence des lauréats et de Mohammed Aissaoui, qui vient de publié "L'affaire de l'esclave Furcy".
Le jury est composé de six journalistes ou professionnels réunionnais du livre et six écrivains francophones : Mohammed Aissaoui, Natcha Appanah, Isabelle Hoarau, Tahar Ben Jelloum, Amin Maalouf et Patrick Poivre d'Arvor.
En 2009, Mohammed Assaoui, auteur et journaliste littéraire au Figaro, était en résidence d'écriture à La Réunion. C'est à cette cette occasion que le grand prix du roman Métis a été mis en place, grâce à la collaboration de Mohammed Assaoui, Yannick Lepoan et Chamsiddine Benali.
L'objectif est d'ouvrir un pont entre Saint-Germain-des-Près, capitale de l'édition nationale, et l'édition réunionnaise. "On parle beaucoup de désintérêt du livre à La Réunion" confie Jean-Marc Boyer, directeur de la Direction régionale des affaires culturels qui soutient le projet. "Il s'agit de renouer avec cette longue tradition d'écrivain réunionnais, de faire venir ici des auteurs francophones", précise-il. "Il faut renouveler les fonds de livres dans les bibliothèques, aider les librairies à fonctionner". Pour le directeur de la Drac, "au moment où les budgets se réécrivent, il s'agit d'avoir une vraie politique du livre".
Pour René-Louis Pestel, adjoint au maire de Saint-Denis, cette action s'inscrit dans la lutte contre l'illettrisme. "Le grand prix du roman Métis concerne la totalité de ceux qui peuvent un jour donner envie de lire".
Marie Trouvé pour
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