Photographe amateur passionné

Frédéric Magnin : " ce qui m'inspire, ce sont mes voyages et ces moments de vie uniques "

  • Publié le 24 février 2019 à 17:19

Frédéric Magnin c'est la sensibilité, la discrétion et la photographie en tant qu'exutoire. Plus que capturer l'instant, c'est une histoire, un vécu, une émotion que Frédéric Magnin capte. Certaines photos l'ont particulièrement marqué, pas forcément les plus belles, pas forcément celles qui plaisent le plus mais plutôt celles qui parlent à son âme. Ses clichés, il les montre peu. La photographie c'est son jardin secret, son carnet de bord et une passion viscérale. Ses photos retracent ses voyages mais c'est surtout lui, quadragénaire hyperactif fou de nature et d'animaux qu'elles racontent.

La genèse

La photographie, il la découvre alors qu’il est adolescent, son père a un appareil photo argentique et le jeune Frédéric Magnin est inexplicablement attiré par ce joujou pas comme les autres "je passais mon temps à le regarder sous toutes les coutures, à l’empoigner, à le retourner dans tous les sens" se souvient-il. Qui dit argentique dit pellicules et ça a un coût, à cette époque, Frédéric Magnin ne prend pas encore de photo mais il découvre un nouveau monde.

Une idée qui fait son chemin

La photographie tombe aux oubliettes durant plusieurs années puis elle revient, comme une évidence dans la vie de Frédéric Magnin, en 2010. Sportif, il parten Asie pour des compétitions de parapente. Japon, Corée, Chine, Népal… Il ressent le besoin de capturer l’instant "je me suis acheté un petit appareil photo pas cher et je me suis vite pris au jeu. Je prends des photos souvenir mais pas classiques, plutôt du photoreportage." explique-t-il. Mais les compétitions ont leur limite, beaucoup d’attente avant de sauter et finalement peu de temps passé à découvrir le pays. 



Frédéric Magnin se met alors au triathlon, les épreuves durent une journée, le quadragénaire a une dizaine de jours pour capturer des tranches de vie dans les pays qu’il traverse. États-Unis, Australie… La photographie commence à prendre de plus en plus de place "comme je pars seul, mon appareil devient mon compagnon de voyage notamment lorsque j’ai traversé l’Australie de Darwin, à l’extrême Nord à Adelaïde, à l’extrême Sud, c'était fabuleux, un vrai road trip". L’hyperactif prend de plus en plus goût à la photographie. Clic-clac, Frédéric Magnin voyage à travers son objectif, dans l’esprit " road trip ".   Il taille la route 66 aux USA, s’intéresse de plus en plus à la technique et achète de plus en plus de matériel.

Un voyage juste pour la photo

En 2018, Frédéric Magnin part en Nouvelle-Zélande "un voyage pour la photographie plutôt qu’autre chose". Il assiste à la Volvo ocean race, une course de voile mythique. Mais ce n’est pas l’étape qui le marquera le plus au cours de son voyage. Sa photo favorite, il l’a prise dans la région de l’Otago central sur l‘île du Sud "il y a cet arbre emblématique posé dans le lac Wanaka, un arbre exceptionnel... Par hasard ce jour-là, un pianiste jouait sur son piano à roulettes, c’était un moment magique. Nous étions une vingtaine à le regarder, à l’écouter, une émotion extraordinaire et enivrante… Ce qui est paradoxal c’est que la photo ne retranscrit pas cette émotion, la plupart du temps, les gens pensent qu’elle est truquée" s’amuse Frédéric Magnin.

L’histoire derrière le cliché...

C’est bien pour cela que Frédéric Magnin montre peu ses photos. Ce qui l’inspire, ce sont les moments de vie, les émotions derrière les images "les photos que j’aime ne sont pas forcément celles qui plaisent le plus aux autres. Ce qui me plaît, ce sont les histoires derrière, une personne qui regarde mes clichés ne va pas forcément voir ou ressentir ce que j’aie ressenti". C’est peut-être pour cela qu’il montre peu ses clichés, les gardant jalousement ou peut-être par peur d’être incompris…

La photographie pour se canaliser

Dans la vie de tous les jours, Frédéric Magnin est un hyperactif, la photo le canalise "je passe d’actif à contemplatif, je prends le temps de voir les choses". Vous l'aurez compris, sa source d'inspiration ce sont ses voyages, c’est d’ailleurs pour cela qu’il prend très peu de photos à La Réunion "en Corée, au Japon ou en Chine, j’ai fait des photos de rue, en Nouvelle-Zélande, des photos de paysage, en Afrique du Sud, des photos animalières, dans l’ouest américain sur la Route 66, j’ai voyagé dans le temps, voyagé dans des films."

Difficile pour ce passionné de voyages et de photographie de choisir le pays qui l’a le plus inspiré "à chaque pays, j’ai changé mon approche, ma vision, il y a un style de photo différent pour chaque pays, choisir est impossible."

Ses prochaines photos ?

Ça pourrait être à La Réunion "je vais essayer de faire des photos ici, cette île est magnifique", un challenge pour celui qui a besoin de partir prendre des photos. Mais il faut dire que l’île intense regorge de beauté et de diversité, une sorte de voyage quand on y pense bien...

fh/www.ipreunion.com

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