Grève des stations-service

Situation bloquée chez Tamoil

  • Publié le 2 septembre 2008 à 00:00

Si les gérants des 32 stations-service Total reprennent le travail dès ce mardi 2 septembre 2008, un protocole d'accord ayant été signé lundi après-midi avec la direction de Total Réunion, il n'en est pas de même pour les distributeurs Tamoil. Les employés de ces stations-service bloquent ce mardi matin le départ des camions-citernes depuis le dépôt du Port.

Les stations-service Tamoil resteront sans doute fermées ce mardi 2 septembre. En effet, alors que les rencontres avec les importateurs ont abouti chez Total dès lundi, elles ont échoué chez Tamoil, exacerbant la colère des gérants de stations-service. Depuis 5h30 ce mardi matin, ils empêchent les camions-citernes de sortir du dépôt de carburants.
Les engins bloqués devaient notamment partir ravitailler les trois stations Tamoil du sud qui, gérés par des particuliers, ne participent pas au conflit. Lundi, à l'issue des premières négociations, le directeur général de Tamoil Réunion a consenti à annuler l'augmentation du prix du carburant. Mais un gros différend demeure. Il porte sur les contrats de gérance et sur les modalités d'éviction de ces gérants. Les négociations entre les distributeurs et l'importateur doivent reprendre dans la journée.

Fin du conflit chez Total

La direction de Total Réunion a pour sa part fait machine arrière dès lundi après-midi, annulant purement et simplement les mesures qu'elle comptait prendre à l'encontre de ses distributeurs et acceptant le renouvellement de six contrats de gérance jusqu'alors sur la sellette.
Les marges des distributeurs resteront donc identiques et les emplois des pompistes seront préservés. 
Le directeur général de Total Réunion, Philippe Bodilis, a indiqué qu'il était revenu sur sa décision après avoir obtenu l'assurance, par les services de la préfecture, que la question des marges pour les importateurs et de la structure des prix allaient être à nouveau étudiées lors de la table ronde prévue ce mercredi avec tous les acteurs de la filière.

Partage des pertes

Rappelons que le 1er août dernier, lors de la dernière révision des tarifs des hydrocarbures, le préfet a augmenté le prix du litre de diesel de 3 centimes et le prix du litre d'essence de 4 centimes. Les pétroliers réclamaient quant à eux une hausse de 12 et 8 centimes afin de compenser la flambée des cours du pétrole.Si la SRPP (qui gère Elf et Caltex) et Shell n'ont pas réagi, les autres compagnies présentes dans l'île ont décidé de partager leurs pertes avec les gérants de stations en diminuant les marges de ces derniers. L'annonce de cette mesure a provoqué la colère des gérants de stations-service. Les marges (représentant 10,5 centimes par litre de gazole et 10,5 centimes par litre de super) servent en effet à rémunérer les salariés. Ainsi, selon les distributeurs, une baisse des recettes aurait engendré des suppressions d'emplois (environ 1600 postes étaient menacés) et la fin du service à la pompe. 


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