Une entrecôte à 18 euros ou un simple café à 4 euros. Dans certains établissements de l'île, la note peut parfois s'avérer salée et les clients rebutés, en ces temps dits de "crise". Abus ou prix justifiés ? Pour Philippe Doki-Thonon, restaurateur et président de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) de La Réunion, les prix ne sont pas si "prohibitifs" dans l'île.D'aillleurs, dit-il, "nous ne sommes pas plus cher qu'à Paris"...
Salade tomate mozzarella, magret de canard et moelleux au chocolat...Le menu est alléchant et l'addition salée... Comptez en moyenne une trentaine d'euros pour une personne, entrée, plat et dessert compris. Certains restaurateurs n'hésitent pas non plus à facturer des suppléments à des prix exorbitants, à l'image d'une salade de laitue à 7 euros... Si quelques-uns continuent à pousser les portes de leur restaurant favori, d'autres, en revanche, se montrent plus frileux et préfèrent déserter les salles de restauration. En cause, "des prix bien souvent injustifiés pour la qualité"."Je ne pense pas que les prix sont prohibitifs dans l'île", commente Philippe Doki-Thonon, président de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) de La Réunion. Lui qui dit s'être rendu plusieurs fois dans des restaurants parisiens affirme que "les prix pratiqués à La Réunion sont équivalents ou moindres". "Un filet de saumon peut coûter entre 15 et 18 euros à Paris. Le client pourra l'acheter pour le même prix dans l'île. En revanche, ce ne sont pas les mêmes marges", note-t-il, ajoutant que "les prix à l'achat sont doubles, voire triples, en raison de l'éloignement géographique, et pénalisent les restaurateurs réunionnais". Ce qui revient aussi à dire que le saumon voyage moins pour aller à... Paris que pour arriver à La Réunion...
Quid des ingrédients "péi"? Le président de l'UMIH explique que "les prix prennent en compte des réalités économiques".
Le discours est sensiblement le même pour un restaurateur du Sud. Si le supplément de laitue facturé à plus de 5 euros lui semble surtout "exagéré quand l'on sait son prix d'achat", il ne manque pas de souligner que chez lui, "les prix varient entre 9 et 25 euros, entrée et plat". Des prix qui, clame-t-il, "tiennent compte de la marchandise, de la décoration et de la qualité du service". Tant pis pour le portefeuille des gourmands.
Et à l'aube des fêtes de fin d'année, l'addition risque de ne pas passer.
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