Le numéro 247 du magazine Capital a consacré un article à la compagnie aérienne Air Austral. Intitulé "Le plan de vol délirant d'Air Austral", le papier remet en question la gestion de Gérard Ethève, directeur général de la compagnie, parlant de "lignes ouvertes en dépit du bon sens" et d'une "flotte d'avions coûteuse et surdimensionnée". Le syndicat Transports de la CFDT a tenu à réagir à cet article. Il "constate avec satisfaction que son combat régional pour dénoncer la gestion calamiteuse de la compagnie aérienne soit aujourd'hui relayé et partagé par la presse nationale".
L'article de Capital qualifie Air Austral de "petite compagnie régionale" qui "a succombé à la folie des grandeurs". C'est Gérard Ethève qui est directement visé dans le magazine, qui indique qu'il s'est "lancé dans une politique d'ouverture de lignes hasardeuse", citant l'ouverture de la ligne Paris-Réunion-Sydney-Nouméa, et celle des liaisons vers Bangkok, dont les résultats ont été "calamiteux", souligne Capital, qui précise que Air Austral est désormais une compagnie "lourdement endettée".L'article de Capital se termine sur la stratégie actuelle de la compagnie aérienne pour redresser la barre, indiquant que Didier Robert, président du conseil de surveillance d'Air Austral, "a juré de remettre de l'ordre", mais que "sa stratégie reste floue".
Quelques jours après la parution de ce papier, Capital a fait part d'une note de Gérard Ethève à ses collaborateurs, "dans laquelle il crie à une conspiration contre Air Austral et lui-même", indique le magazine.
Dans un communiqué, le syndicat Transports de la CFDT se félicite de cet article et "dénonce de nouveau l'incapacité des cadres dirigeants à gérer cette entreprise et l'opacité dans la gestion humaine, administrative et financière". L'organisation "s'étonne aussi de l'attitude du président de la Région, qui cautionne ses dérives et injecte des dizaines de millions d'euro appartenant aux Réunionnais, via la Sematra, dans des projets hasardeux".
Enfin, la CFDT "s'inquiète surtout pour l'avenir des salariés qui seront les premiers à payer les conséquences de ce laxisme". Le syndicat indique qu'il "continuera son combat pour faire évoluer cette situation et faire cesser les pressions exercées sur les personnels et ses représentants", et conclut en apportant "son soutien entier aux salariés qui sont ou ont été victimes de la gestion coloniale la compagnie Air Austral".
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