Insee - Consommation des ménages

Les prix de l'alimentation augmentent de 5,2% en un an

  • Publié le 12 avril 2013 à 05:42

Au mois de mars 2013, l'indice des prix à la consommation des ménages augmente de 0,8%, informe l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques) dans un communiqué. Sur les douze derniers mois, les prix progressent de 2,2% contre 1% en France. Une augmentation due aux hausses des prix de l'énergie, des services et de l'alimentation. Sur ce dernier poste, les prix augmentent de 0,8% entre février et mars 2013, et de 5,2% sur un an, et cela alors que les produits solidaires et le panier Lurel, respectivement mis en place en mars 2012 et mars 2013, visaient à lutter contre la vie chère et à donner plus de pouvoir d'achat aux consommateurs...

Dans son communiqué sur l’indice des prix à la consommation, l’Insee fait remarquer que les prix de l’alimentation ont augmenté de 5,2% entre mars 2012 et mars 2013. Une hausse qui est portée à la fois par les prix des produits frais (+3,3%), et par ceux de l’alimentation hors produits frais (+0,4%). Tous les produits frais participent à la hausse : les fruits (+6,5%), les poissons et crustacés (+4,3%) et les légumes (+1,3%).

Dans le détail de ces augmentations, le prix du pain ordinaire est par exemple passé de 1,27 euro en moyenne en 2012 à 1,40 euro en mars 2013, celui du kilo de thon frais est passé de 13,50 à 14,72 euros, celui du litre d’huile de tournesol de 2,68 euros à 2,82 euros. Si l’on compare uniquement les prix du mois de mars 2012 à ceux de mars 2013, on se rend compte que le jambon emballé est passé de 7,92 à 8,37 euros, ou que le poulet abattu dépouillé frais est passé de 5,29 à 5,45 euros.

Sur les fruits et légumes, on notera que le kilo de pommes rouges affiche, en mars 2013, 2,25 euros contre 2,08 euros en mars 2012. Le kilo de carottes coûte lui 2,16 euros contre 1,69 euros au même mois l’an dernier, la salade verte est passée de 0,94 à 1,05 euro, et le kilo de tomates de 3,13 à 6,02 euros.

On peut noter que les prix de l’alimentation ont augmenté de 5,2% en un an, alors même qu’en mars 2012, les produits solidaires prenaient place dans les rayons, et qu’en mars 2013, le panier Lurel entrait en vigueur. Qu’il s’agisse des produits solidaires ou des produits du bouclier qualité-prix, on rappellera que ces mesures ont été prises afin de lutter contre la vie chère.

En outre, concernant le mois de mars 2013, l’Insee note que les prix de l’énergie ont fortement augmenté (+7,3%) sous la pression des prix des produits pétroliers (+11,1%). Le prix de la bouteille de gaz a en effet retrouvé au 1er mars un prix non subventionné de 21,73 euros, soit une hausse de 44,9%. Quant au prix des carburants, ils ont augmenté de 2,6% (+3,1% pour le supercarburant et +1,6% pour le gazole).

Les prix des services croissent par ailleurs de 0,5% en mars 2013. Une hausse portée par les prix des transports et communications (+2,1%). En effet, les services de transport renchérissent de 4,3% sous l’effet d’une hausse de 6,3% des tarifs des transports aériens de voyageurs, indique l’Insee. Les loyers et services de santé augmentent très faiblement tandis que les prix des "autres services" baissent légèrement (-0,1%), poursuit l’institut de la statistique et des études économiques.

Quant aux prix du tabac, ils sont stables de février à mars 2013, mais ils ont augmenté de 6,3% sur un an.

Seul grand poste à bénéficier d’une baisse au mois de mars 2013 : les produits manufacturés, dont les prix diminuent de 0,3%, dans un contexte de fin de période de soldes. Ainsi, les prix de l’habillement ont perdu 0,8% et ceux des autres produits manufacturés ont baissé de 0,4%, en particulier les équipements audio-visuels, photographiques et informatiques (-1,4%), ainsi que les appareils ménagers (-1,6%). A contrario, les prix des chaussures repartent à la hausse (+ 2,1 %).

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1 Commentaires
Pierre Balcon
Pierre Balcon
10 ans

S'il fallait démontrer l'inefficacité absolue de tous ces dispositifs qui depuis 2008 ponctuent notre vie économique et surtout saturent l'espace médiatique ( chariot type, liste COSPAR , produits solidaires , produits DEFI ) , ces chiffres tomberaient à point .
Au fond qu'est ce qu'ils nous disent ?
-qu'en un an les prix ont grimpé de 2,2% , soit un rythme 2 fois supérieur à la métropole
- que les produits frais ont battu tous les records ;
- que ce sont les postes non encadrés qui sont restés les plus stables ( services, habillement )
- qu'en gros les tendances sont équivalentes en métropole où il n'y a ps tout ce bazar et à La Réunion.
L'erreur est humaine , mais y persévérer est diabolique