La proposition de loi a été adoptée au sénat ce mardi

Aliments plus sucrés en Outre-Mer : c'est fini

  • Publié le 22 mai 2013 à 10:20

Après un dernier vote du Sénat ce mardi 21 mai 2013, le Parlement a définitivement adopté la proposition de loi socialiste visant à supprimer les aliments plus sucrés à destination des DOM-TOM. De plus, la date limite de consommation sera désormais la même pour un produit destiné au marché hexagonal ou ultramarin.

Fini donc les yaourts et boissons notoirement plus sucrés en Outre-Mer, puisque le texte, qui entrera en vigueur six mois après promulgation, interdit la différence de teneur en sucres ajoutés avec les produits vendus dans l’Hexagone. La liste des denrées visées sera fixée par un arrêté.

Pour justifier cette loi, le rapporteur au Sénat Michel Vergoz, élu PS de la Réunion, a souligné, selon Public Sénat, la fréquence du surpoids, de l'obésité et du diabète dans les populations ultramarines, avec par exemple une prévalence de l'obésité de "22% en Martinique et de 23% en Guadeloupe" contre "14,5% dans l'hexagone", touchant "particulièrement les femmes et les enfants". "C'est un texte de santé publique et d'égalité pour mettre un terme à des pratiques discriminantes qui existente depuis bien trop longtemps", a lancé de son côté le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel.

Par ailleurs, le texte d'origine a été enrichi lors de son passage à l'Assemblée nationale par deux articles concernant la date limite de consommation (DLC), qui devra désormais être la même qu’en métropole.

Plus de 300 produits frais font l'objet d'une DLC différenciée, selon Victorin Lurel,  citant les yaourts, dont certains ont une DLC de 30 jours à Paris et de 50 jours outre-mer, ou encore le reblochon qui "est commercialisé avec une DLC de 35 jours dans l'Hexagone et de 70 jours dans les outre-mer".

La Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom) s'était réjouie de cette interdiction d'un double étiquetage, y voyant un moyen de préserver les producteurs locaux, qui eux sont soumis aux 30 jours pour les yaourts par exemple et subissaient donc "une forme de concurrence déloyale" de produits importés de métropole.

La loi s'appliquera en Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Barthélémy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. La Polynésie Française, la Nouvelle Calédonie et Wallis-et-Futuna ne sont pas mentionnés, ayant des compétences propres en matière de santé.

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2 Commentaires
Rene
Rene
10 ans

Au cours de l'année scolaire 93-94 , sous ma responsabilité , le Club INSERM Jeunesse du Collège Juliette Dodu a travaillé sur le thème : "Consommation des Produits Sucres au cours d'une journée " les résultats ont été publiés
Nous avons mené une campagne de sensibilisation auprès de la population et principalement dans les établissements scolaires .Je suis TRÈS heureux d'apprendre qu'un loi a été votée !! Je pense très fort à TOUS les Élèves qui ont réalisé un travail remarquable ainsi qu'au chef d'Établissement qui nous a soutenus M René DIVI

Run
Run
10 ans

Cette loi n'est pas complètement inutile mais il est grands temps de taxer dans ce cas les produits salés type produits d'apéritifs que mangent tous les enfants en allant à l'école ou entre midi et deuxrnil faut en interdire la vente près des écoles.
Pour les DLUO c'est absolument idiot . cette loi ne protègera que très peu de productions locales et essentiellement des productions déjà en situation de dominance
Par contre nous allons voir l'augmentation de beaucoup de prix de produits type fromages fondus à la vache bien connue !!! ou de biscuits ? Les producteurs locaux de certains produits peuvent se frotter les mains ils vont augmenter leurs prix.
Au fait interdisons nous les produits décongelés vendus comme des produits frais avec une toute petite étiquette mentionnant qu'il ne faut pas le recongeler ?