Le Comité des importateurs d'hydrocarbures de La Réunion a exigé ce dimanche 29 décembre 2013 une vraie "concertation avec L'Etat" sur le projet de décret Lurel et menace de faire grève. Ce décret, rappelons-le, vise à réguler les prix des carburants en contrôlant les marges des pétroliers. Il doit entrer en vigueur le 1er janvier 2014. Il a provoqué une grève illimitée des gérants de stations services aux Antilles et la grogne de leurs homologues à la Guyane et à La Réunion. Les gérants redoutent une répercussion sur leurs emplois ou leurs loyers de cette baisse des profits des pétroliers.
Après des réunions à la préfecture ce vendredi 27 décembre et à Paris le 18 décembre, "force est de constater que les autorités locales n'ont clairement aucune délégation du ministère des Outre-Mer pour répondre à la demande des acteurs de la filière d'une réelle concertation", écrivent les importateurs d'hydrocarbures dans un communiqué adressé à l'AFP.
"Les acteurs de la filière pétrolière à La Réunion se doivent d'exiger, avec leurs homologues des Antilles, de Guyane et de Mayotte, une concertation avec l'Etat au niveau parisien, en présence de tous les ministères concernés par les projets de décret et d'arrêtés et d'obtenir des engagements enfin clairs sur la préservation", ajoute le communiqué. Les importateurs déplorent ensuite que les conditions pour une "vraie concertation" n'aient "jamais été réunies, malgré les demandes répétées de l'ensemble du secteur".
La "filière est sur le point d'être déstructurée", mettent-ils en garde, envisageant "pour les prochains jours toutes les formes d'action possibles, dont la grève déjà mise en oeuvre aux Antilles".
Pour rappel, pétroliers et gérants de stations-services ont été reçus ce vendredi 27 décembre au secrétariat général des affaires générales de la préfecture. Au bout de deux heures de discussions, aucune décision n'a été prise. Les gérants des stations-services ont préféré la piste du dialogue. Ils ont adressé une série de mesure au gouvernement et précisé qu'aucun mouvement de grève n'était envisagé pour le moment de leur côté.
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