La commission permanente de La Région a été reportée

Toujours pas de réponse officielle pour le Collectif "Non à la route des géraniums"

  • Publié le 18 septembre 2018 à 02:50
  • Actualisé le 18 septembre 2018 à 15:51

Ils étaient une trentaine de manifestants devant la Région, ce mardi 18 septembre matin pour "voir écrit noir sur blanc" comme ils le disent, l'abandon total et officiel du projet. Alors qu'ils ont fait le déplacement depuis Saint-Pierre, Le Tampon ou encore La Ravine des cabris, à leur arrivée, ils n'ont pu que constater le report de la commission permanente de la Région à mardi 25 septembre prochain."Un affront" expliquent-ils. Vexés d'avoir été mis sur la touche "à cause" poursuivent-ils de la visite des Euro députés. Une visite, qui selon, le député européen Younous Omarjee, était prévue depuis un mois. Ce qui les inquiète plus particulièrement, c'est "cet énième report, et si le Président de Région faisait volte-face comme en avril dernier ? On a besoin d'être sûr que le projet est enterré" termine Eric Marvillier, porte-parole du collectif.

Ils attendent l'abondan officiel du projet

Parmi les manifestants, Laetitia Niobé. Elle est concernée par l'un des six tracés du projet, le rouge. "Ma maison est plein milieu du tracé, ma maison, qui a été construite il y a moins de deux ans donc j'ai vingt-cinq ans de crédit sur le dos. Et et une expropriation qui pourrait être effective l'année prochaine. D'ailleurs, si on m'exproprie, ce qu'on me donnera ne suffira pas à couvrir mon crédit. Je devrai encore de l'argent à la banque. Dans son courrier le Président de Région ne dit à aucun moment que le projet est abandonné, il écrit 'la Région n'envisage pas de donner suite au projet de la route des géraniums'. Elle n'envisage pas, peut-être aujourd'hui mais demain, on ne sait pas. Ce que nous voulons, c'est être sûrs de l'abandon total du projet, c'est ce qu'il avait promis par l'intermédiaire de son directeur des transports le 3 septembre dernier. Tout devait être acté aujourd'hui puis finalement, plus de commission. On a l'impression de se faire balader, que le Président de Région joue sur les mots, joue la montre. La semaine prochaine, on va quand même faire le déplacement, il faut sauver nos maisons."

Lire aussi : Tampon - Ils veulent une prise de position ferme de Didier Robert

Eric Marvillier, le porte-parole du collectif s'inquiète. "En avril dernier, le Président de Région avait annoncé abandonner le projet puis finalement, le débat public avait été arrêté puis il avait fait marche arrière. Nous n'avons plus confiance. Tout ce qu'on attend, c'est avoir cette fameuse signature. Annuler cette commission montre à quel point il nous méprise. Nous sommes en colère. Nos maisons, nos vies, nos familles sont en jeu. J'ai l'impression qu'ils gardent ce projet sous le coude. La visite des Euro députés n'est qu'un prétexte"

Des alternatives écologiques

Le collectif espère que la route des géraniums ne voit jamais le jour. Toutefois, ils ont conscience que les problèmes de circulation seront toujours là, alors ils pensent déjà à des alternatives. Sylvie Bruno imagine des transports en commun non polluants. "je ne suis pas ingénieure mais pourquoi pas des téléphériques, des monorails, des transports en commun propres qui respecteraient notre île. Une démarche écologique, c'est important."

 

Pour rappel, selon le collectif, si le projet est mis en place, 4500 constuctions devraient disparaître. 10 000 personnes seraient concernées. La route des géraniums, longue de 24km devrait relier Saint-Pierre à La Plaine des cafres en contournant le Tampon pour désengorger le trafic. Coût estimée du projet : entre 350 et 600 millions d’euros selon le tracé retenu.

Près de 600 000 euros ont d'ores et déjà été engagés dans les débats publics. 

 

fh/www.ipreunion.com

 

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1 Commentaires
Eric MARVILLIER
Eric MARVILLIER
5 ans

Une erreur à la fin de l'article : plus de 4550 constructions sont sur les tracés et cela représente bien plus de 10.000 personnes. Bien que toutes les constructions n'auraient pas été détruite, des milliers de personnes sont MENACÉES, et cette menace cause un réel préjudice moral sur les riverains menacés et une angoisse qui a commencé à avoir des répercussions désastreuses sur la santé des personnes les plus fragiles.