Des coups de feu ont été entendus

La poudrière Anjouan

  • Publié le 16 octobre 2018 à 11:07
  • Actualisé le 16 octobre 2018 à 11:18

Depuis deux jours, Mustamudu, la capitale de l'île d'Anjouan est sous le coup d'une révolte. Dans la nuit de dimanche à lundi, des insurgés ont érigé des barricades faites d'arbres abattus et de carcasses de voiture dans plusieurs rues et aux portes de la ville. Puis, dans la nuit noire, des coups de feu ont retenti. Difficile, de savoir qui des forces de l'ordre ou des insurgés est à l'origine de ces tirs. La population, est restée confinée chez elle. La situation est très tendue.

À l’origine de cette rébellion, une crise politique installée depuis plusieurs mois dans le pays. Une frange de la population monte au créneau et accuse le président actuel Azali Assoumani de conduire le pays vers la " dictature ". Des portraits à son effigie sont brûlés dans les rues. Pour ces anti-Assoumali, la goutte d’eau c’est lorsque ce dernier a décidé de supprimer la Cour Constitutionnelle, et d’instaurer la possibilité pour une île de bénéficier deux fois de suite de la tournante. Il a prévu des élections anticipées en 2019.

Car aujourd’hui, un système censé protéger l’Union des Comores contre l’instabilité des coups d’État est mise en place. Tous les 5 ans, la présidence des Comores revient à l’une des trois îles à l’issue de primaires. C’était au tour d’Anjouan, en 2021. Mais Azali Assoumani veut garder le pouvoir jusqu’en 2029.

Hier, les forces de l’ordre se sont attelées à rendre les voies publiques, un important contingent militaire a été envoyé sur place pour renforcer la sécurité dans la capitale. Mais la colère gronde et Azali Assoumani ne semble pas vouloir lâcher.

Un couvre-feu de six jours  a été instauré de 20h à 6h du matin sur l'île d'Anjouan. À l'heure actuelle, difficile de savoir quelle est la situation sur place notamment, de quel côté proviennent les coups de feu. 

fh/www.ipreunion.com

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