Tribune libre de Fabrice Marouvin

Appel à l'unité pour la sauvegarde du tissus économique local

  • Publié le 6 avril 2020 à 09:42
  • Actualisé le 6 avril 2020 à 09:44

Monsieur le Président de Région, 17 novembre 2018 : début du mouvement des Gilets Jaunes. 17 novembre 2019 : début de la crise du coronavirus Covid-19 dan la ville de Wuhan en Chine. 11 mars 2020 : l'épidémie de Covid-19 est déclarée pandémie par l'OMS. Jeudi 12 mars 2020 : le Président de la République dans son allocution face aux Français précise que "l'épreuve que nous traversons exige une mobilisation générale sur le plan économique. Une France unie, notre meilleur atout pour traverser la période troublée par le Covid-19. Nous tiendrons, tous ensemble". Samedi 14 mars 2020 : face à l'accélération de la propagation de l'épidémie, le Premier Ministre prend dans l'urgence la décision de fermer tous les lieux recevant du public (café, bar, restaurant, discothèque) ainsi que l'interdiction des rassemblements. Mardi 18 mars 2020 : la crise sanitaire se précise, suite au Conseil des Ministres, le Premier Ministre présente le projet de loi d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Le titre III du projet de loi est relatif aux mesures d’urgence économique face à la crise sanitaire sans précédent avec des mesures de confinement et de l’arrêt de l’activité économique non essentielle. 

Depuis cette date, nous avons plus de précisions sur le mesures de la loi.

• Des mesures économiques de soutien à la trésorerie des entreprises,
• Des mesures d’organisation du travail, pour favoriser et indemniser le chômage partiel et éviter les licenciements,
• Des mesures tout à fait exceptionnelles qui visent en mettre en place des mesures transitoires extrêmement forte pour sortir de la crise.

Tout cela est louable, et nous devons remercier le gouvernement pour ces décisions qui vont dans le bon sens.
Nous sommes donc face à une crise sanitaire exceptionnelle, une crise sans précédent. Une crise qui affecte profondément l’activité économique du pays et encore plus le tissus économique local.

Je reprendrai pour référence, le cadre fixé par le Président de la République dans son allocution "Quoi qu’il en coûte, il faut soutenir nos entreprises , soutenir les salariés, soutenir les indépendants, soutenir les emplois, soutenir les actifs et aider les plus vulnérables".

Monsieur le Président, je ne détaillerai pas plus sur tout ce qui se met en place, vous connaissez bien mieux que moi toutes les mesures et dispositifs du gouvernement pour l’accompagnement des entreprises.

Mais je souhaite partager avec vous la situation rencontrée par les petites et moyennes entreprises, les commerçants, artisans, les indépendants. Depuis les annonces, le monde politique, le monde économique réfléchissent et mettent en place les outils pour répondre aux mesures gouvernementales.

Après 15 jours, nous pouvons faire un premier constat sur les difficultés rencontrées par nos entrepreneurs. Les chambres consulaires font aussi le même constat, il y a un décalage entre les effets d’annonce et la réalité du terrain. Tout n’est pas à jeter, les dispositions sont bonnes mais ne sont pas accessibles pour une grande partie des acteurs économiques de notre île.

Les entreprises, les entrepreneurs ne sont pas encore sortis de la période Gilets Jaunes, notamment celles et ceux qui sont en difficulté suite au transfert du RSI à la CGSS et qui ne sont pas à jour de leur cotisation sociale. N’étant pas à jour des cotisations sociales et fiscales ils ne peuvent bénéficier des mesures pour les aider à surmonter cette crise sanitaire qui devient aujourd’hui une crise sociale et économique sans précédent.

Monsieur le Président, je m’associe aux Présidents des chambres consulaires, à mes autres collègues élus municipaux, parlementaires pour vous demander d’intercéder auprès du Président de la République et de son gouvernement afin d’obtenir une dérogation pour nos entreprises, nos entrepreneurs, nos artisans, commerçants, indépendants qui ne peuvent à ce jour accéder aux dispositifs. Il en va de la survie de notre tissus économique local. Sans écoute de la part de nos dirigeants, fin avril nous aurons à déplorer la mort de plusieurs milliers d’entreprises.

Cher Président, Je me permets une autre demande, Je vous serai gré d’intervenir auprès des banques de la place pour une meilleure écoute des entrepreneurs, une meilleure écoute de situation, une meilleure réponse aux problèmes des entreprises. Une vraie prise en compte des dossiers.

Je suis interpellé par beaucoup d’acteurs économiques Saint-Paulois sur la nécessité de mise en place du prêt garanti BPI à hauteur de 90% pour permettre aux entreprises de préparer la sortie de crise. Pouvez-vous intercéder auprès des banques pour un assouplissement des critères d’accord des prêts, il s’agit d’appliquer des mesures de soutien de l’économie locale et pas des règles appliquées à ce jour par les banques.

Sans ce soutien, La Réunion ne s’en sortira pas ! Aujourd’hui, il s’agit bien d’aider les entreprises, les salariés et toutes le familles Réunionnaises face au covid-19.

Monsieur le Président, nous savons pouvoir compter sur vous ! La Réunion économique à plus que besoin de l’unité de tous pour surmonter et sortir de cette crise.

L’heure est à l’unité contre le Covid-19 !

Je vous remercie.

Fabrice Marouvin Viramalé, 3ème Adjoint au Maire de Saint-Paul.

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