Présidentielle

François Hollande nouveau président de la République

  • Publié le 6 mai 2012 à 22:00

Avec 51,90 % des voix, François Hollande (PS) a été élu président de la République ce dimanche 6 mai 2012. Il laisse derrière lui Nicolas Sarkozy (UMP), qui totalise 48,10 % des suffrages. François Hollande devient ainsi le septième président de la cinquième République et le deuxième socialiste, après François Mitterand, a accédé à la fonction suprême. Si en métropole, l'écart entre les deux hommes n'est que de 3,8 points, il est beaucoup plus large à La Réunion. Le raz de marée amorcé au premier tour s'est confirmé au second. François Hollande termine la compétition électorale avec 71,49% des voix, contre à peine 28,51% pour Nicolas Sarkozy.

Les sondages, qui depuis un an en métropole comme à La Réunion, donnaient François Hollande gagnant ne se donc pas trompés. L'ex-candidat socialiste désormais président a réussi son pari. Celui de devenir chef de l'État après avoir été candidat "par défaut", après l'éviction de Dominique Strauss Kahn pour cause de démêlés judiciaires.

Celui qui est désormais le septième président de la République française a inexorablement tracé sa route. Depuis sa déclaration de candidature à Tulle en février 2011 jusqu'à son arrivée aux portes de l'Élysée ce dimanche 6 mai 2012. Il a commencé par conquérir son propre parti en s'imposant à la primaire socialiste, où il était notamment opposé à Martine Aubry, première secrétaire du PS. Il a ensuite conquis une majeure partie de l'électorat en imposant au fil des mois un nouveau style de campagne loin des déclarations fracassantes, loin des prises de positions tonitruantes, loin aussi des méthodes et des façons d'être clinquantes, "bling-bling", de son adversaire. Le style, et bien sûr la politique de ce dernier ont finalement horripilé les Français et les Réunionnais, qui ont sèchement infligé une deuxième déroute à l'ex-locataire de l'Élysée, avec à peine 28,51%% des voix. Comme au soir du 22 avril François Hollande est en tête dans les 24 communes de l'île, y compris celles de droite. Une véritable déroute pour le candidat UMP.

Nicolas Sarkozy devient ainsi le second président à avoir été battu alors qu'il briguait sa propre succession. Son prédécesseur avait été Valéry Giscard D'Estaing en 1981 lorsqu'il avait été battu par François Mitterand.

L'ex-locataire de l'Élysée a annoncé au cours de la campagne qu'il se retirerait de la vie politique en cas de défaite. Il lui restera sans doute bien des regrets. Celui d'avoir imposé des réformes sociales à marches forcées, sans tenir compte de l'opinion, - des souffrances -, de ceux à qui il imposait cela. Celui de s'être comporté en hyper président faisant fi des avis et des remarques que ses élus de base lui remontaient du terrain. Celui, enfin, d'avoir raté, et de quelle manière, un durcissement droitier de son discours pour séduire l'électorat du Front national. Au point d'ailleurs, de heurter les convictions démocratiques de bon nombre de ses partisans.

Nicolas Sarkozy se souviendra sans doute aussi que cinq des huit candidats éliminés du premier tour ont appelé à voter contre lui, et que deux autres, Marine Le Pen et François Bayrou, n'ont pas donné de consigne de vote mais ont clairement appelé à le faire battre. Jamais dans l'histoire de la cinquième république un président sortant n'aura focalisé autant de ressentiments à son encontre.

La grave crise économique qui secoue le monde n'y est sans doute pas étrangère, (même si Nicolas Sarkozy porte une grande part de responsabilité dans sa défaite). Une crise qui demeure, bien sûr, même si l'élection est passée, et qui est désormais la principale adversaire de François Hollande. Une crise qui ne devrait lui laisser qu'un très court délai de grâce. Les choses sérieuses commencent maintenant pour le nouveau locataire de l'Élysée. Il le sait déjà.

La présidentielle est terminée. Les états-majors des partis ont maintenant la tête dans la campagne pour les législatives. Au PS et au PCR, on surfera sur la vague Hollande. À l'UMP, où les soutiens à Nicolas Sarkozy ont été très discrets pendant la campagne, on se fera sans doute fort de souligner "que présidentielle et législatives n'ont rien à voir". Un nouveau match commence.

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11 Commentaires
Julien
Julien
11 ans

Fan de flamby, out tèt pa bon kosa

Drama
Drama
11 ans

FRANÇOIS J'AI VOTÉ POUR TOI - J'ESPÈRE QUE TOUTE L'ÉQUIPE QUI T'ENTOURE SOIT À LA HAUTEUR DE L'ENJEU !!!! DIEU SAIT QUE ÇA SERA DUR POUR TOI !!!
AVEC PANACHE TU AS GAGNÉ LE COMBAT !!! AVEC PANACHE TU RÉUSSIRAS - C'EST TOUT LE MAL QUE TE SOUHAITE.... BON VENT !!!!!!!!!!!!!

Amiral Rouge
Amiral Rouge
11 ans

Allez Sarko c'est fini et surtout que sarkomence plus. Adieu et tenez vous loin très loin de la vie politique

 Daniel FAVRE
Daniel FAVRE
11 ans

Voilà, c'est terminé. L' ovniprésident va partir. Qu'il se pose et se repose le plus loin possible . Nous n'aurons plus à nous faire humble, nous n' aurons plus à nous recroqueviller en nous-même sous le regard interrogateur et narquois de nos amis européens ou , même, du bout du monde: comment aviez-vous pu  élire un Sarkozy, ses ray-bans et sa vulgarité ? Comment la France avait-elle pu se laisser aller à tomber aussi bas, à oublier tout ce qui l' avait construite pour en arriver à voir en lui celui qui la sauverait et lui ferait gagner plus en travaillant plus ? Ne souriez pas, beaucoup l' avaient cru......
Tout récemment encore, pendant ces deux dernières semaines de campagne  


l' indignité n'a -t-elle pas, une fois de plus, pris le pas sur l' indigence, selon les  mots de Villepin ? N'est-il pas allé jusqu'à vouloir récupérer pour sa propre personne le premier mai, fête des travailleurs? N'est-il pas allé, dans sa quête insatiable de nouveaux électeurs, jusqu'à vouloir monter les Français les uns contre les autres? Après avoir tenté de récupérer l' image de la résistance( Guy Môquet et cérémonie annuelle au plateau des Glières) n' a-t-il pas osé en vanter toutes les réformes qui sont nées grâce au Conseil National de la Résistance et en particulier la sécurité sociale ? L' escroquerie intellectuelle n' a sans doute pas été comprise de tous, mais il est quand même utile de rappeler que la feuille de route de Sarkozy était dictée à la fois par la logique impitoyable d'un Denis Kessler ("la liste des réformes? C'est simple...

il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du CNR."interview d'octobre 2010) et par celle non moins cynique d' un économiste français(Christian Morrisson, cahier de l'OCDE numéro 13:faisabilité politique de l'ajustement) qui dès 1996 avait tracé la voie pour le démantèlement des fonctions publiques et la privatisation de leurs champs d'actions.
La défaite de Nicolas Sarkozy est nette. Certains, dans son propre camp l' auraient souhaitée encore plus importante, afin de pouvoir reconstruire une droite sur des bases républicaines et non "marinistes". Le combat des chefs est déjà commencé entre Fillon et Copé pour la main-mise sur le futur parti .Tous les coups seront permis, toutes les alliances seront justifiées même les plus injustifiables.
La gauche n'aura que quelques heures pour se réjouir avant de se remettre au travail pour préparer le troisième tour, les législatives qui consacreront l' implosion de l' UMP,  déjà bien avancée.


La presse pourra enfin respirer, la peur va lentement s' estomper, les plumes trop longtemps retenues deviendront autant de flèches, les langues se feront vipérines. Le lynchage aura lieu et c'est normal. Ces années de honte ne seront pas lavées  aussi facilement. La douleur , l' humiliation furent trop profondes pour que le bulletin de vote et le coup de pied qui va avec, suffisent.


La droite souffrira de son silence complice . Certes, la soupe était bonne, mais l' on devine que la laisse était bien courte ! Ces années de Sarkozysme l' ont salie et disqualifiée pour bien longtemps. Faute d'avoir réagi à temps, à quelques trop rares exceptions (saluons Nicolas Dupont-Aignant pour son combat honorable), elle a fabriqué le terreau sur lequel a prospéré l' extrême droite. Meurtrie dans son honneur et dans sa vie même , la France en a appelé à François Hollande. Celui-ci  n'a jamais voulu endosser les oripeaux ni les discours d' un messie.Il n'a jamais voulu faire rêver à un monde où chacun aurait sa place au soleil: il a simplement ouvert la fenêtre, parlé de respect, de fraternité, de justice sociale.


C'est assez pour que chacun sache que désormais le soleil brille pour tous . Nous l' avions presque oublié pendant ces cinq années obscures.




Mike JL Sihou
Mike JL Sihou
11 ans

Lui Président de la République, l'UMP a échoué. Fondée en 2002, entre autre par Dominique de Villepin, l'UMP s'est détournée au fur et à mesure de son chemin. Aujourd'hui, cette route doit s'arrêter pour ne pas continuer dans ce tournant extrême. La sonnette d'alarme a été tirée, notre ancien Premier Ministre l'a quitté et n'a cessé de dénoncer ses dérives. Aujourd'hui, la machine s'est enrayée.

Lui Président de la République, le sarkozysme n'est plus. À l'instar de son initiateur, le sarkozysme doit lui aussi prendre sa retraite. La refonte de la Droite est nécessaire et elle ne peut se priver de ses talents, elle ne peut se priver de Dominique de Villepin. Sarkozy se retirant de la vie politique, il n'y a plus lieu de parler de clan sarkozyste ou de clan chiraquien.

Lui Président de la République, "seul le devoir nous rendra libres". Assumons notre citoyenneté, ayons le sens du devoir. Demain, tout restera à faire, il faudra se rassembler pour agir. Engageons nous pour le redressement de notre pays auprès des bonnes personnes. Le bleu marine ne sera alors plus à la mode

Mike JL Sihou Responsable de fédération République Solidaire Réunion

Bonbon Coco
Bonbon Coco
11 ans

Le déménagement, c'est maintenant! La tache s'annonce ardue mais l'ère du changement est en marche!

Fan de flamby
Fan de flamby
11 ans

Tous au flan!

(Qu'on l'inclut même dans la liste des produits solidaires)

mokentol
mokentol
11 ans

Le nain est enfin dehors, enfin aux oubliettes, après avoir fait tant souffrir la France et la Réunion !! le changement est enfin arrivé, c'est une belle victoire ce soir pour François Hollande, bravo à lui et bon courage pour les 5 années à venir !! Et merci à Imaz Press pour nous avoir fait vivre cette élection en direct !

fabien
fabien
11 ans

L’échec de René Paul Victoria

S’il est un élu réunionnais qui a activement participé à la casse sociale à La Réunion ces dix dernières années, c’est bien René Paul Victoria. Pas une fois, le député Victoria n’a défendu l’intérêt des Réunionnais. Détruisant notre société. Bradant l’avenir de nos enfants. La défaite de Nicolas Sarkozy est la défaite de toute la droite ! Jean-François Copé l’a reconnu lui-même. Il a rappelé combien l’UMP et ceux qui ont soutenu la politique de casse sociale du gouvernement sont collectivement responsables de cette défaite.

Cette défaite est encore plus cuisante à La Réunion où les Réunionnais ont plus que jamais soufferts de la politique des 5 dernières années. Politique défendue de toute leur force par les sieurs René Paul Victoria et Didier Robert. Si Didier Robert a su fuir les responsabilités en abandonnant son poste de député au profit de la fantomatique Jacqueline Farreyrol, ce n’est pas le cas de René Paul Victoria qui n’a pas eu le courage politique de dire non à «son» président lorsqu’il prenait des mesures impopulaires pour La Réunion et la France.

Monsieur Victoria, les Réunionnais n’ont pas oublié tout le mal que vous avez fait à votre île ces dernières années. Vous avez brisé le pacte de confiance qui vous liait au Dionysiens. L’époque de Nicolas Sarkozy est révolue. Vous ne tarderez pas à suivre le même destin. Dès maintenant, prenez vos responsabilités et ne faites pas l’injure au Dionysiens de vous présenter aux prochaines législatives. Les Dionysiens vous ont donné votre chance. Vous avez échoué !

Fabien - La Montagne

Clément C.
Clément C.
11 ans

Le pari gagnant de P. Lebreton

Ca y’est ! La France a enfin basculé à gauche. François Hollande vient de battre avec panache Nicolas Sarkozy et ouvre une ère de changement pour notre pays. A La Réunion, François Hollande a largement remporté la victoire, mettant une claque monumentale à Didier Robert et à René Paul Victoria, mais aussi à Gilbert Annette ! Car si Gilbert Annette fête aujourd’hui la victoire du PS, les socialistes n’ont pas oublié que le maire de Saint-Denis ne soutenait pas François Hollande à l’origine. C’est donc là une belle victoire de Patrick Lebreton, élu socialiste digne et honnête.



Patrick Lebreton vient de donner une leçon de politique à Gilbert Annette. Patrick Lebreton vient de montrer à Gilbert Annette que son temps est fini, qu’il doit abandonner son poste de secrétaire fédéral. Vous avez perdu toute crédibilité M. Annette. Les socialistes n’ont plus confiance en vous. Les Dionysiens ne croient plus à vos belles paroles ! L’heure du changement est venue ! Vive François Hollande ! Vive Patrick Lebreton ! Adieu au clan Annette !

tilou
tilou
11 ans

oté,lé gayar, françois y rentre.