Un collectif milite pour la vingt-cinquième commune

"Saint-Louis doit sortir du fénoir politique"

  • Publié le 24 juillet 2017 à 14:35

Plusieurs associations, des élus et des citoyens de la ville sudiste se regroupent au sein de Saint-Louis, La Rivière en mars 2018. Ce collectif, lancé la semaine dernière, veut éviter le report de la création de la future commune à 2020 . (Photo d'archives)

 

Ses représentants dévoilaient leur positionnement ce lundi 24 juillet 2017 à Saint-Pierre. Ils redoutent en effet une modification de calendrier. Comme le souhaitent une trentaine d’élus de la majorité saint-lousienne. Plusieurs membres de la structure viennent d’ailleurs de remettre une motion au sous-préfet de Saint-Pierre, Vincent Lagoguey, afin de s’assurer de la poursuite du processus de découpage. Le conseil municipal saint-louisien ce mercredi 26 juillet s’annonce décisif voire explosif.

 

À l’ordre du jour: une délibération pour repousser à 2020 l’existence de la future commune. Thibaud Chane-Woon-Ming, porte-parole du collectif, veut empêcher cette éventualité. Il invite les habitants à assister cette séance, organisée à 17 h 30 à la mairie de La Rivière. Objectif: manifester leur désaccord. D’autres membres de l’opposition soutiennent cette démarche. Notamment le Peup, représenté par Philippe Rangama. La politique autrement, aussi, avec Pierrick Robert et Patrick Ramin. Ils militent également pour 2018.

 

- "Agir en misouk" -

 

"Nous avons l’appui d’autres conseillers d’opposition comme Patrick Dorilas ainsi que celui d'autres personnes qui représentent l’équipe de Jean Piot ", assure le porte-voix. Selon lui, ce regroupement compte presque toutes les associations de Saint-Louis et de La Rivière. "Si la motion est votée au conseil, cela entraînera la fin du processus de création. Les élus sont téléguidés par leur leader charismatique. En 2018, M. Hamilcaro ne pourra se présenter car il sera inéligible. Ils veulent qu'il se présente en 2020 quand il redeviendra éligible", ajoute le représentant.

 

Il soupçonne l’ex-maire, mis en examen pour poursuite irrégulière de ses fonctions d’élu et complicité de prise illégale d’intérêt, d’orchestrer cette manœuvre "dilatoire" et d’agir en "misouk". Et ce afin de lui permettre de revenir sur le devant de la scène politique. "Le préfet doit mener à terme la création de la commune comme l’indiquait l’arrêté préfectoral du 16 mars 2017 qui prévoit la création au 1er janvier 2018. La majorité fait tout pour freiner les commissions ad hoc dans le cadre du processus", précise le pharmacien à la retraite, installé La Rivière.

 

- "Assez des deux CH" -

 

Ce dernier balaye toute candidature à aux élections municipales partielles censées se tenir en mars 2018. Il évoque un engagement citoyen et un ras-le-bol fiscal. "Saint-Louis est la seule mairie de France où deux maires successifs ont été condamnés à de l’inéligibilité. Saint-Louis doit sortir du fénoir politique dans lequel il est. On en a assez de la rivalité des deux CH. Claude Hoarau et Cyrille Hamilcaro", lance Monsieur Chane-Woon-Ming. Il confirme ne dépendre d’aucun camp politique actuel.

 

"Sous Guy Ethève, il y avait 800 employés communaux, puis on est passé à 1 800 sous l’ère de Monsieur Hamilcaro et quand Claude Hoarau est parti, ce chiffre a été de 2 500 dont 670 qu’il a titularisés. Les deux futures mairies auront les mains liées avec une dette colossale", prédit le Riviérois. Sa structure espère infléchir la position de la majorité.

Assurément, le prochain conseil va laisser des traces. Dans le camp majoritaire comme dans les diverses oppositions. La vingt-cinquième commune n’a jamais été autant menacée. Sauf surprise, on s’achemine en effet vers un vote en faveur de son report. Fin du suspense ce mercredi.

 

ts/rb/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
CHABAN
CHABAN
6 ans

Sortir du fenoir consisterait déjà par ne pas couper en 2 la commune !