[LIVE] Koz ek le président des Jeunes agriculteurs

Bruno Robert sur la campagne sucrière : "s'il faut aller au combat, on ira"

  • Publié le 2 juillet 2020 à 11:59
  • Actualisé le 2 juillet 2020 à 12:00

Ce jeudi 2 juillet 2020 nous accueillons Bruno Robert, président du syndicat des Jeunes agriculteurs et vice-président de la Chambre d'Agriculture pour une interview en direct sur Facebook et sur notre site. Comme à chaque fois, après un premier temps de questions-réponses entre notre interlocuteur et notre journaliste d'une dizaine de minutes, c'est à votre tour de poser toutes vos questions. Elles sont relayées par nos journalistes et Bruno Robert répondra en direct. A vos questions et à vos commentaires (Photo rb/www.ipreunion.com)

  • Privilégier lees circuits courts

    Sur la question des oignons, la compétitivité est rude. "Le vrai problème c'est notre taux de chômage et en achetant à l'extérieur on entretient ça."

    Les importations sont énormes. Pour Bruno Robert il faut davantage valoriser le circuit court, 40% moins cher que les produits importés. Ce sont les objectifs d'Agripéi. "Le bien manger c'est une priorité."

  • Aller vers moins d'importations

    "Plutôt que d'importer du bois est-ce qu'on ne peut pas gérer notre biomasse ?" s'interroge Bruno Robert.

    "Pourquoi on ne peut pas aller aussi vers une stratégie de niche avec une filière sucre bio ?" Des pistes plus "luxe" envisagées pour la suite et pour renouveler la filière.

    Des discussions sont en cours sur ce nouveau projet et des réponses plus concrètes seront apportées dès le mois d'octobre.

  • "La canne a son rôle à La Réunion"

    Pour Bruno Robert, la canne à sucre n'est pas totalement perdue bien que la filière soit sous perfusion. 3.000 planteurs sont concernés à La Réunion. Les sols en pente sont favorables aux plantations de canne.

    "La canne résiste aux cyclones, à la sécheresse, on a toujours un revenu minimum." Des chantiers sont en route avec la Chambre d'Agriculture pour lancer une nouvelle filière canne, pour renouveler la filière.

    "On a fait le pari d'aller avec nos élus plutôt que l'industriel sur ces sujets là." Le projet pourrait naître d'ici deux ou trois ans.

  • Les négociations avancent-elles ?

    "Il y a une volonté de travailler de notre part. Mais moi je suis condamné, Dominique Gigan aussi. On a un envahisseur mais on se laisse pas marcher sur les pieds. S'il faut aller au combat, on ira, il faut défendre nos agriculteurs."

    Le président des JA affirme qu'il préfère la manière douce et la discussion "à l'amiable" mais qu'il n'abandonnera pas.

  • La tension est palpable

    La campagne sucrière prend du retard et le stress est bien présent. "Tereos revient avec une volonté de durcir le protocole".

    L'étape d'échantillonage est une étape clé. La richesse de la canne passe à 13,60 au lieu de 13,80 en ce moment. "Aujourd'hui Téreos propose d'analyser la canne des planteurs, nous on estime que la richesse est déjà suffisamment mauvaise. Un point de richesse ça représente beaucoup."

  • Bonjour, nous ouvrons ce live pour vous faire vivre en direct notre entretien avec Bruno Robert, président des Jeunes Agriculteurs

    Vous pourrez poser vos questions en direct

À propos

C'est désormais un rendez-vous que vous connaissez bien. Pendant 30 à 45 minutes, une fois par semaine, Imaz Press interviewe en direct diverses personnalités. Après un premier temps de questions-réponses entre notre interlocuteur et notre journaliste d'une dizaine de minutes, c'est ensuite à votre tour de poser toutes vos questions. Politiciens, spécialistes, institutions... nos journalistes leur donnent la parole, tout en leur posant vos questions en direct.

Ce jeudi 2 juillet 2020 c'est Bruno Robert qui est notre invité.

Président des Jeunes agriculteurs et premier vice-président de la Chambre d’agriculture, il a déjà, malgré son jeune âge, l’expérience du combat syndical. Il a été ces dernières années particulièrement engagé afin de défendre sa profession. Il avait ainsi été au devant de la scène lors de la dernière grande grève des planteur en juin et juillet 2017. Mécontents du prix de la tonne de canne proposé par Tereos, les producteurs avaient campé - au sens littéral du terme -, avec leurs engins devant la préfecture pendant 13 jours.

Lire aussi : Prix de la canne : les agriculteurs quittent la préfecture, après 13 jours de campement

En tant que syndicaliste et élu de la Chambre d’agriculture, Bruno Robert est actuellement sur tous les fronts agricoles alors que l’actualité est très intense.

Dans notre entretien il sera bien entendu question de la campagne sucrière qui peine à démarrer. Et pour cause, syndicats et usiniers sont en désaccord concernant le protocole de livraison de la canne. Faute de signature de ce protocole, le début de la campagne est retardant, provoquant l’inquiétude de nombreux planteurs qui ont déjà coupé leurs cannes. Plusieurs milliers de tonnes seraient ainsi en souffrance, en attendant d’être livrés.

Lire aussi : Campagne sucrière : il va falloir attendre encore un peu

Bruno Robert nous donnera son analyse sur ce conflit, sa vision sur cette campagne et plus largement sur l’avenir de la filière, toujours menacée.

Autre sujet qui sera évoqué avec Bruno Robert, celui de l’après crise Covid-19. Comme tous les secteurs économiques de l’île, l’agriculture réunionnaise a été aussi touchée par les conséquences du confinement. Des pertes sont constatées sur toutes les filières même si l’impact a pu être limité grâce à la capacité d’adaptation des producteurs qui ont rapidement développé de nouveaux circuits courts afin d’écouler leurs produits. Quasiment deux mois après cette crise, comment se porte l’agriculture réunionnaise ? Ces nouveaux modes de consommation ont-ils survécu au déconfinement ?

Il sera plus largement question de l’actualité agricole, avec le plan "zéro leucose", l’ambition relative à la filière équine, la réduction des produits phytosanitaires ou encore l’avenir de l’agriculture réunionnaise.

Au détour des questions, il sera peut-être question de sport en général et de trail en particulier. Bruno Robert est aussi grand adpte de course de montagne.

Lire aussi : Cette année l'agriculteur Bruno Robert se lance aussi sur les sentiers

Tous nos précédents "Koz ek nout linvité" sont à retrouver ci-dessous

Olivier Hoarau, maire du Port, Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce
DJ Sebb, Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph,
Jérôme Besse, commissaire de police de Saint-Denis, chef du Service d’Intervention d’Aide et d’Assistance de Proximité (SIAAP)
Ericka Bareigts, députée et candidate  à la mairie de Saint-Denis (au moment de l'interview elle a été élue depuis)
Huguette Bello, députée Saint-Paul et candidate aux municipales de cette commune (au moment de l'interview elle a été élue depuis)
Alexandre Lai Kane Cheong (Croire et oser) candidat à la mairie de Sainte-Suzanne (au moment de l'interview)

guest
1 Commentaires
AC
AC
3 ans

Un président des jeunes agriculteurs, vice président de la chambre d'agriculture, élu délégué à l'agriculture et au développement rural... qui ne dément pas des actions de favoritisme et qui "acceptent" le fait de ne pas respecter les statuts... ça fait froid dans le dos