Une chaire blanche sucrée et juteuse à souhait, délicatement enveloppée dans une enveloppe rouge vif, le letchi est l'un des fruits les plus appréciées des Réunionnais. Au point que pour les fêtes de fin d'année, sa dégustation est quasiment "institutionnelle"
Mais avant de trôner sur les tables bien garnies des réveillons, les letchis doivent d'abord être cueilli et mis en ballots (sacs de jute de 50 kilos). D'une agilité et d'une adresse à toute épreuve, les "cueilleurs" grimpent à plusieurs mètres de hauteur pour récolter les grappes les plus fournies. Modernisation oblige, des élévateurs sont aussi utilisés depuis quelques années. Les fruits sont ensuite immédiatement mis en ballots et acheminés vers la métropole, les marchés locaux ... et vers les tables.À noter que le letchi bénéficie désormais d'une reconnaissance de qualité supérieure grâce à l'obtention du label rouge. La procédure de labellisation a duré plusieurs mois. Guillaume Insa, responsable de la cellule mise en marché à la chambre d'agriculture, expliquait en début de processus que les grandes caractéristiques du label rouge concernent d'abord le niveau de maturité du fruit. "Le taux de sucre est mesuré. Le fruit doit également respecter une taille minimum qui est de 3 cm de diamètre. Enfin, la fraîcheur du fruit est également prise en compte. Le délai maximum entre la récolte et l'utilisation par le consommateur ne doit pas excéder 8 jours".
Sachant qu'à plusieurs reprises, des letchis en provenance d'autres pays, notamment Madagascar, portaient l'étiquette de La Réunion sur les marchés de l'Hexagone, ce label permet aussi une traçabilité totale du fruit et une pérennisation de l'exportation réunionnaise.
À La Réunion, 1 000 hectares de terres sont cultivés en letchis. 8 000 tonnes sont produites chaque année. Seules 200 tonnes en sont exportées.
0 Commentaires