Madagascar

Nouvelle tentative de prise des ministères

  • Publié le 17 février 2009 à 00:00

Depuis ce mardi après-midi 17 février 2009, des milliers de partisans d'Andry Rajoelina, "TGV", le maire déchu d'Antananarivo et "dirigeant" autoproclamé de l'État malgache, tentent une nouvelle fois d'occuper le siège de certains ministères dans la capitale malgache. En fin d'après-midi, des négociations ont eu lieu entre le ministre de la Défense du gouvernement en place et Monja Roindefo, "Premier ministre" du "gouvernement" autoproclamé de transition. Ce dernier a demandé que les "ministères soient ouverts au peuple". Ce qu'a refusé le ministre de la Défense.

Les négociations se sont déroulées sous la pression de la foule dans un climat tendu. La crainte était que la situation dégénère et donne lieu à une nouvelle tragédie. Rappelons que le samedi 7 février, l'armée avait tiré sur les partisans de TGV qui tentaient d'investir le palais présidentiel d'Ambohitforohitra en plein centre de la capitale malgache. Des dizaines de personnes, dont un journaliste, avaient été tuées.

Lundi, le pire a encore failli se produire lorsque des milliers de personnes ont répondu à l'appel d'Andry Rajoelina de "prendre les ministères". Cinq membres du "gouvernement Monja Roindefo" ont été mandatés pour entrer dans les bâtiments. Malgré les directives des leaders du mouvement, qui ont demandé que "seule une délégation entre dans les différents ministères afin d'éviter les affrontements ", la foule les a accompagnés.

Les forces de l'ordre présentes en nombre ont empêché la tentative d'occupation. Une partie des manifestants a regagné la place du 13 Mai (TGV y tient régulièrement ses meetings). Une autre partie a tenté de forcer les barrages érigés par la police.

Des groupes de jeunes ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté par des jets de grenades lacrymogènes et des tirs de sommation en l'air. Ils ont chargé les manifestants à deux reprises.

Vers 18 heures, Andry Rajoelina est revenu sur la place du 13 Mai pour calmer les esprits et demander à la foule de rentrer chez elle. "Nous n'allons pas sacrifier la vie des manifestants", a-t-il lancé, tout en promettant de remettre a ce mardi l'initiative de prendre les ministères. Il a donc tenu parole.

Depuis plusieurs semaines Andry Rajoelina, réclame la démission du président élu, Marc Ravalomanana, en l'accusant d'atteintes graves à la Constitution malgache.
guest
0 Commentaires