Affaire Bruno Mamindy-Pajany

Clash au Département

  • Publié le 7 avril 2010 à 12:10

La commission permanente du conseil général de ce mercredi 7 avril 2010 a tourné au clash entre élus de la majorité et de l'opposition. En effet, selon les élus de droite, Bruno Mamindy Pajany, maire de Sainte-Rose et conseiller général, aurait traité Didier Robert d' "illettré du Lazaret", provoquant l'ire des représentants du groupe Objectif Réunion qui ont quitté immédiatement la séance.

Les conseillers généraux de droite ont ensuite organisé une conférence de presse afin de " dénoncer ces agissements ". Ils ont en outre appelé la présidente du conseil général, Nassimah Dindar, à " recomposer la majorité " au Département. Ils justifient cette recomposition par " les divergences de fond entre le PS et le PCR qui empêchent l'avancement sur les grands projets ".

Cette version est contestée par Bruno Mamindy-Pajany qui a, à son tour, organisé une conférence de presse. " Je n'ai jamais cité Didier Robert ", martèle-t-il, enregistrement son de la séance du matin à l'appui. Dans cette bande-son, le maire de Sainte-Rose évoque le problème de l'illettrisme à La Réunion. Durant sa prise de parole, il fait allusion au Lazaret et au débat qui a entouré le sujet lors des élections régionales. Rappelant que le Lazaret est de la compétence du Département, il affirme : " il y a aussi des illettrés dans les hautes sphères ". Puis Jean-Louis Lagourgue répond pour la droite : " Vos propos concernant les illettrés du Lazaret son inacceptables [...] Nous sommes des illettrés, donc nous allons nous retirer ".

Pour Bruno Mamindy-Pajany, " depuis le début de la séance, tout le monde cherchait un prétexte pour partir. Ils ont trouvé le moyen lors de ma déclaration ". " Mais je parlais de Michel Vergoz et non pas de Didier Robert ", précise-t-il.

La présidente du conseil général, Nassimah Dindar, parle quant à elle d' " épiphénomène ". Elle reconnaît néanmoins que les élus travaillent dans cette ambiance depuis 2008, année des dernières élections cantonales. " Je ne suis pas une girouette. J'ai rejoint la majorité en place sur la base d'un contrat de gestion mais je n'ai jamais renié mon camp ", lance t-elle. " J'ai lancé un appel à l'ouverture de la majorité vers la droite mais Stéphane Fouassin a répondu qu'il ne demandait rien ", explique t-elle.

A la demande de " recomposition de la majorité " réclamée par les élus de droite, Nassimah Dindar répond que " légalement, il n'est pas possible de remplacer les sièges vacants dans la commission permanente en cours de mandat ". Néanmoins une solution existe. Si deux personnes postulent à une vice-présidence vacante, il faut renouveler la commission permanente et toutes les vice-présidences. La présidente du conseil général a indiqué qu'elle mettrait " prochainement " cette question à l'ordre du jour de l'assemblée plénière. Mais elle ne trouve pas cette procédure " nécessaire ". " Dans quelques mois il y aura des élections partielles pour remplacer les éventuels démissionnaires. Puis dans 10 mois auront lieu les cantonales partielles ", souligne-t-elle.

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