Tensions à Madagascar

Antananarivo : fusillade entre l'armée et la gendarmerie

  • Publié le 20 mai 2010 à 15:00

Une fusillade a éclaté ce jeudi matin 20 mai 2010 à proximité du centre d'Antananarivo (Madagascar) entre des membres rivaux des forces de sécurité malgaches, indique l'AFP. La fusillade a éclaté vers 11 heures 45 (heure de La Réunion) lorsque des membres des forces de sécurité, regroupant l'armée et la gendarmerie, sont venus à la rencontre d'éléments de la Force d'intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) qui ont entamé mercredi soir un mouvement de protestation contre leur hiérarchie, ajoute l'agence de presse. En début d'après-midi des tirs retentissaient toujours dans la capitale malgache.

Les forces de l'ordre malgaches ont ouvert le feu sur des gendarmes en dissidence et des centaines d'opposants au gouvernement qui manifestaient dans la capitale Antananarivo leur mécontentement face à la crise politique. Cette unité dissidente des Forces d'intervention de la gendarmerie nationale (FIGN), qui ont érigé des barricades jusqu'à leur campement installé dans la ville, a répliqué à ces tirs, a constaté un journaliste de Reuters, cité par lepoint-fr.

"Nous avons soigné trois personnes blessées par balle. Ce sont toutes des civils", a dit à Reuters le président de la Croix-Rouge malgache, Claude Rakotodranja. On ignorait dans l'immédiat s'il y avait d'autres victimes et combien de gendarmes ont participé à la manifestation.

"La vérité ne mourra jamais et nous sommes prêts à aller jusqu'au bout", avait dit mercredi soir à la presse le colonel Raymond Andrianjafy, leader des gendarmes entrés en rébellion. Le commandant en chef des FIGN, le général Viennot Zafera, a qualifié leur action de coup d'État.

L'île est en proie à une grave crise politique depuis plus d'un an et l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina début 2009 après un coup d'État contre l'ancien président Marc Ravalomanana. Cette situation a fortement ralenti la croissance économique de Madagascar et privé l'île d'investissements étrangers. De nombreux militaires reprochent à Andry Rajoelina, dont ils ont soutenu la prise de pouvoir, de ne pas avoir été en mesure de rétablir l'ordre constitutionnel, écrit lepoint.fr.
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