Transport à La Réunion

Paul Vergès : "Le tram-train n'est pas enterré"

  • Publié le 7 juin 2010 à 13:12

L'annonce de la fin du projet tram-train est "la plus grande fausse nouvelle que j'ai jamais entendue", a lancé Paul Vergès, conseiller régional Alliance, lors d'une conférence de presse organisée ce lundi 7 juin 2010. "Le tram-train n'est pas enterré", a t-il martelé. L'ancien président de Région annonce avoir obtenu le soutien des membres de l'opposition nationale, dont le parti socialiste, sur le maintien du protocole de Matignon dans son état d'origine. "Les cartes seront rebattues dans 2 ans", a t-il annoncé, en faisant référence aux élections présidentielles de 2012.

L'ancien président de Région a rappelé en préambule de sa conférence le caractère "essentiel" du tram-train. Un projet essentiel à 2 titres : "l'aménagement du territoire" d'une part et le "développement durable de La Réunion" d'autre part. "L'île connaît une croissance démographique importante. Il y avait 300 000 habitants dans les années 60, 800 000 habitants aujourd'hui et bientôt 1 million d'habitants", explique l'élu de l'Alliance en rappelant que le nombre de véhicules en circulation dépasse le chiffre des 400 000. "Nous allons vers un avenir extrêmement sombre", souligne t-il.

Pour Paul Vergès, le débat sur le tram-train est désormais "national". "Est ce que dans ce contexte de crise, une décision de politique locale peut-elle remettre en cause un accord signé avec l'Etat", s'interroge l'ancien président de Région. "C'est cette question qui fera l'objet de débats dans les mois et les années qui viennent", a t-il ajouté.

Selon le conseiller régional de l'Alliance, ce débat a d'ores et déjà commencé. "J'ai rencontré les principaux acteurs qui vont s'affronter en 2012. Ils m'ont assuré que la clef du problème dans le cadre du programme de développement durable à La Réunion est le chemin de fer", explique t-il. "C'est désormais l'opposition qui va défendre l'accord de Matignon qui a été signé avec le gouvernement en place", ironise Paul Vergès. Mais une chose semble certaine pour l'Alliance, "c'est une bataille que nous gagnerons".

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