Insee - Journée mondiale de l'habitat

État des lieux du logement à La Réunion

  • Publié le 9 octobre 2010 à 10:00

A l'occasion de la journée mondiale de l'habitat, ce samedi 9 octobre 2010, l'Institut nationale de la statistique et des études économiques (Insee) a publié les chiffes clés de l'habitat sur l'île. La Réunion dispose en 2007 d'un parc de 295 000 logements, pour 269 000 ménages et une population de 794 000 habitants. Le taux particulièrement bas de logements vacants (6,7 %) reflète la tension sur le marché du logement. La maison individuelle est le type d'habitat le plus répandu (72 %), mais l'habitat collectif gagne du terrain. Le nombre d'appartements a triplé depuis 1990. 54 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, 42 % sont locataires et une petite minorité dispose d'un logement gratuit.

La plupart des logements (95 %) à La Réunion disposent aujourd'hui des trois éléments indispensables que sont un point d'eau courante, des toilettes intérieures, et une salle d'eau. Toutefois, 40 000 logements (soit 15 %) sont encore dépourvus d'eau chaude, qui apparaît désormais comme un critère de confort sanitaire. Des progrès sont également encore à faire face aux risques d'humidité et d'infiltration ainsi que dans la protection des installations électriques.

La présence d'humidité sur certains murs est le défaut le plus fréquemment cité par les ménages. A La Réunion, quatre logements sur dix y sont exposés. En France métropolitaine, deux logements sur dix sont concernés. Le défaut qui arrive en deuxième position, à La Réunion comme en France métropolitaine, est celui des infiltrations d'eau. Actuellement, un logement sur deux (52 %) est soumis aux risques d'humidité ou d'infiltration. En termes de secteur d'habitat, c'est le locatif social qui semble le plus touché. Autre défaut majeur, l'installation électrique : 18,5 % des logements ont des fils électriques totalement ou en partie à découvert. Au total 53 000 logements ont une installation électrique potentiellement dangereuse.

En matière d'habitat, la question de l'espace est cruciale. Début 2006, 46 500 ménages vivent dans des logements trop petits pour eux, soit 18 % des ménages réunionnais. Depuis 1999, la situation s'est améliorée, puisque à cette époque, 23 % des ménages vivaient en situation de surpeuplement. L'habitat collectif abrite plus de ménages en situation de surpeuplement (31 %) que les maisons individuelles (13 %).

Il existe d'importantes disparités entre communes. Aux communes du Nord qui comptent un grand nombre de ménages en situation de surpeuplement (23 %) s'opposent celles du Sud où la part de ces ménages est plus faible (14 %). L'Est et l'Ouest occupent une position intermédiaire.


Au 1er janvier 2008, La Réunion compte 51 300 logements locatifs sociaux. Il y en avait 40 000 en 1999. Le parc locatif social s'est ainsi développé à un rythme moyen de 2,5 % par an depuis 1999 malgré des années pendant lesquelles les livraisons ont été modestes. En 2007, elles n'ont pas atteint le millier de logements. La répartition des logements sociaux sur le territoire ne suit pas celle du peuplement. La microrégion Nord dispose du plus grand nombre de logements sociaux (40 %) alors qu'elle ne totalise que 24 % de la population. À la différence du Sud qui dispose de 24 % du parc locatif social tandis que 36 % des Réunionnais y résident. L'Est dispose également de peu de logements sociaux (12 %) par rapport à sa population (15 %).

Une grande majorité (83 %) de l'offre de logement locatif social se situe en immeuble collectif. Le parc est récent puisque seulement 37 % des logements locatifs sociaux étaient déjà construits avant 1990. Le taux de vacance du parc locatif social à La Réunion est très faible (1 %)

Selon le scénario le plus probable, le parc de logements à La Réunion devrait atteindre les 355 000 en 2015, soit 60 000 de plus qu'en 2007. Le nombre de ménages croît plus rapidement que la population, du fait notamment de l'évolution des modes de cohabitation et du vieillissement de la population. L'augmentation moyenne du nombre de ménages entre 2005 et 2015 serait de 2,2 % par an, alors que la population devrait augmenter pratiquement deux fois moins vite (1,26 % par an). La taille des ménages devrait diminuer sensiblement, passant de 3 personnes par ménage à 2,7 en 2015.
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