L'intersyndicale de l'éducation nationale, soutenue par les associations lycéennes et l'association de parents d'élèves FCPE, se donne rendez-vous vendredi 25 février 2011. Cette manifestation sera le point d'orgue à une grogne débutée au début du mois avec l'annonce de la suppression de 162 postes dans l'académie.
Jusque là dispersée à travers les établissements de l'île, la protestation contre la décision de supprimer 162 postes dans l'académie prendra la forme d'une manifestation commune ce vendredi 25 février. A l'appel de l'intersyndicale de l'éducation nationale, des mouvements lycéens et de l'association de parents d'élèves FCPE, des manifestations sont prévues dans le nord et le sud.A Saint-Denis, le départ est prévu à 9 heures devant la médiathèque François Mitterrand et devrait arriver au rectorat où une délégation demandera à être entendue. Au Tampon, le départ est prévu devant le lycée Roland Garros tandis que le cortège se rendra à la mairie.
Depuis deux semaines, une dizaine de lycées sont bloqués à travers l'île pour protester contre les suppressions de postes dans l'académie. La Réunion " participe à l'effort national " imposé à l'éducation nationale dans le cadre des restrictions budgétaires qui ont conduit à la suppression de 16 000 postes à travers la France.
Cette décision a provoqué l'ire des enseignants qui réclament plus de moyens depuis de nombreuses années. La tension est montée d'un cran après l'arrestation et la garde à vue d'Alexis Chaussalet, leader de l'UNL, en milieu de semaine dernière. La FSU dénonçait " des méthodes employées sous d'autres cieux ou dans de sombres périodes que l'on espérait révolues dans notre pays ".
Plus globalement, les enseignants souhaitent que les élus politiques prennent position par rapport à ces suppressions de postes et dénoncent " la casse du service public ". Eric Hoarau, du SE-UNSA, estimait lors de l'annonce de la manifestation que " nous ne sommes plus dans une gestion par rapport aux besoins mais dans une gestion comptable ".
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