Italie - Naufrage du Costa Concordia

Les naufragés réunionnais à La Réunion lundi

  • Publié le 15 janvier 2012 à 15:00

Les Réunionnais qui se trouvaient à bord du Costa Concordia arrive à La Réunion ce lundi 16 et ce mardi 17 janvier 2012 en provenance de Marseille. Ils sont une quarantaine. Tous sont en bonne santé. Ils faisaient partie des 4.231 personnes transportées par le navire de croisière qui a sombré ce vendredi soir en Méditerranée dans le sud de la Toscane (Italie). Le ministère des Affaires étrangères ouvert un numéro vert pour permettre aux familles d'être renseignés sur leurs proches (01 43 17 56 46)

Selon un dernier bilan, au moins 3 personnes, dont 2 touristes français et un membre d'équipage, d'origine péruvienne, ont été tuées lors du naufrage, une quarantaine de passagers a été blessée et une quarantaine est portée disparue. Le commandant de bord ainsi que son premier officier ont été incarcérés pour homicides multiples, naufrage et abandon du navire.

Selon l'AFP, la capitainerie du port de Livourne, le plus important de Toscane, a ouvert une enquête sur les causes de l'accident et sur la façon dont les passagers ont été secourus, tout comme le ministère des Infrastructures. "La question principale concerne la présence du navire trop près des côtes du Giglio, à 1 500 mètres", a indiqué un passager français à l'AFP.

Le commandant de bord et son premier officier sont accusés d'homicide multiple, naufrage et abandon du navire. "Selon le procureur de Grosseto, Francesco Verusio, le commandant s'est approché de manière très maladroite de l'île du Giglio, a heurté un rocher qui s'est encastré dans son flanc gauche, faisant s'incliner le navire et embarquer énormément d'eau dans l'espace de deux, trois minutes". Le commandant de bord s'était, lui, auparavant défendu en affirmant avoir "heurté un éperon rocheux" qui ne figurait pas sur les cartes nautiques, une hypothèse exclue par les garde-côtes, note toujours une dépêche de l'AFP.

Toute la journée, des sauveteurs et des plongeurs ont inspecté les parties émergées et immergées du navire, couché sur le flanc avec une brèche énorme de 70 à 100 mètres, incliné à 80 degrés, et à moitié sous l'eau, à la recherche d'éventuels survivants. Les "boîtes noires" du navire (enregistrement des conversations) ont été récupérées et saisies par la justice, indique l'AFP.

Pour rappel, le naufrage s'est produit vendredi soir quand le Costa Concordia a heurté un rocher près de l'île du Giglio. Les passagers étaient alors en plein diner. Une brèche de 50 mètres s'est immédiatement ouverte sur l'un des flancs du navire, note une dépêche de l'AFP. "Ma mère a dit qu'il y a eu un choc et que le bateau s'est tout de suite mis à pencher sur un côté. Les gens se sont mis à crier, les assiettes, les couverts, les plats tombaient sur le sol. Le courant a été coupé. La panique a été immédiate. Ma famille a quitté la salle à manger pour se réfugier sur le pont" a rapporté, ce samedi, Karine Elly, dont la fille de 10 ans, le neveu de 7 ans et les parents se trouvaient à bord du bateau.

Selon une dépêche de l'AFP "quand la lumière est revenue, le commandant a annoncé une panne du générateur électrique et a promis une réparation rapide". Mais les passagers n'y ont pas cru. De fait, l'ordre de quitter le navire a été donné peu de temps après par l'équipage.
"Il y eu un appel par haut parleur pour dire aux gens de mettre leur gilet de sauvetage et de regagner leurs cabines. Mes parents et les enfants ont refusé de le faire et ils sont restés sur le pont. Des gens paniqués couraient partout autour d'eux", a noté Karine Elly. "La grand-mère de ma fille se faisait énormément de souci, pas vraiment pour elle mais surtout pour ses deux petits enfants" note le père de la petite Léa. "Elle avait offert aux enfants ce voyage en cadeau pour les fêtes de fin d'année", a souligné le père de la petite Léa.



La petite fille et sa famille ont fait partie des premières personnes à être évacuées vers une petite île située non loin du lieu du naufrage. Les milliers de passagers évacués ont trouvé refuge pour le reste de la nuit dans l'église de la petite île qui compte environ 1 500 habitants. 



Long de 290 mètres, le Costa Concordia transportait 3200 passagers et un millier de membres d'équipage. Il était parti "de Savone pour une croisière en Méditerranée, avec des escales prévues à Civitavecchia, Palerme, Cagliari, Palma de Majorque, Barcelone, Marseille et (retour) à Savone" indique l'armateur.

Le groupe de Réunionnais avait quitté La Réunion le jeudi 5 janvier et embarqué à bord du bateau le samedi 7 janvier.

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