Insee - Enquête "cadre de vie et sécurité"

Moins de victimes de violences à La Réunion qu'en métropole

  • Publié le 6 juillet 2012 à 06:00

En 2009 ou en 2010, un tiers des Réunionnais ont été victimes de violences, soit moins qu'en métropole. Cependant, le sentiment d'insécurité est plus répandu dans l'île. C'est ce qui ressort de l'enquête "cadre de vie et sécurité" réalisée à La Réunion en 2011 par l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques), en partenariat avec la délégation générale à l'Outre-mer, l'agence régionale de l'Océan Indien (ARS-OI) et la direction de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale. Une enquête, dont les grandes lignes ont été dévoilées ce jeudi 5 juillet 2012.

Présentée ce jeudi au cours d'une conférence de presse, cette enquête "cadre de vie et sécurité" s'est déroulée pour la première fois dans l'île, a expliqué, en préambule, Valérie Roux, directrice régionale de l'Insee de La Réunion et de Mayotte. "Cette enquête nous permet d'avoir un éclairage différent ainsi qu'une photographie qui complètent les données des services de police et de gendarmerie", a, pour sa part, indiqué Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet Michel Lalande.

Ainsi selon l'Insee et ses partenaires, les actes de délinquance sont moins fréquents qu'en métropole mais le sentiment d'insécurité est plus prégnant dans l'île puisque 18% des sont concernées dans leur quartier contre 11% en métropole. Une inquiétude qui s'explique, d'une part, par la médiatisation des actes de violences, et d'autre part, par le fait que les Réunionnais se sentent peu protégés. En effet, 51% se disent insatisfaits de l'action de la gendarmerie ou de la police contre 44% en métropole.

Cette enquête met ensuite en évidence que les violences familiales sont plus fréquentes à La Réunion. Les violences dites sensibles, à savoir atteinte sexuelle ou bien violence perpétrées à l'intérieur du ménage concernent une personne sur dix tandis que les violences sexuelles par une personne extérieure du ménage sont les plus fréquentes et touchent 7% de la population contre 9% en métropole. Au sein du ménage, 3,9% des personnes sont exposées à la violence d'un proche.

Les auteurs de l'enquête observent également que 18% des Réunionnais ont été victimes d'une agression dite "d'atteinte aux personnes" (insulte, menaces, vols) en 2009 ou 2010. Les plus jeunes sont particulièrement exposés avec un tiers des 14 à 24 ans.

Par ailleurs, selon l'Insee et ses partenaires, "les dépôts de plainte sont rares et leur fréquence varie selon le type d'agression. Les atteintes aux biens des ménages suivies des vols personnels sont les plus déclarées, contrairement aux violences dites sensibles. "Les violences intrafamiliales sont parfois exprimées ailleurs qu'à la police. Ainsi, 37 % des victimes consultent un médecin suite à ces violences", poursuit l'enquête.

Enfin, les violences intrafamiliales, particulièrement envers les femmes sont encore fréquentes. Rappelons qu'en 2011, six Réunionnaises sont décédées sous les coups de leur conjoint. L'occasion pour les auteurs de l'étude de rappeler que "des actions propres à l'île ont été mises en place afin de lutter contre ces violences". Des actions qui s'inscrivent dans le plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes.

"La société réunionnaise est globalement moins délinquante sur le plan national. La Réunion est, en effet, le 73ème département le moins délinquant de France", conclut Benoît Huber.

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1 Commentaires
jean
jean
11 ans

Bonjours a tous!!! Mon avis sur cet article et bien ,moi Reunionnais vivant en métropole, je me suis senti a cote de mes pompes ,quant je suis revenu pour bosser sur l'ile.Je me suis senti mal a l'aise ,je me sentais pas en sécurité.Je ne sais pas si c'est une idée que l'on se fait