Etang Salé - Évacuation de la plage

Un requin aperçu sur le spot des Brisants

  • Publié le 2 août 2012 à 17:15

La plage de l'Étang Salé a été évacuée ce jeudi 2 août 2012 en milieu d'après-midi après qu'un surfeur ait signalé avoir vu un requin sur le spot des Brisants. D'autres témoins ont affirmé pour leur part avoir aperçu un aileron non loin d'un bateau sans qu'il soit possible de déterminer s'il s'agissait d'un dauphin ou d'un requin. Par mesure de sécurité, les maitres nageurs sauveteurs ont immédiatement hissé le drapeau rouge et sommé les baigneurs de sortir de l'eau.

Ce mercredi, le maire de l'Étang Salé, Jean-Claude Lacouture, s'était déclaré en faveur d'un prélèvement des squales afin de garantir "plus de sécurité" aux baigneurs, surfeurs et autres usagers de la mer.

Rappelons que le lundi 23 juillet, Alexandre Rassiga, 21 ans, a été tué par un squale alors qu'il surfait à Trois Bassins. Cette attaque mortelle, la troisième en 18 mois sur le littoral ouest, avait déclenché la colère d'une partie des usagers de la mer. Le jeudi 26 juillet, ils sont rassemblés devant la préfecture pour exiger le lancement d'une campagne de pêche des requins bouledogues. Ils demandaient aussi la modification des limites de la réserve marine accusée d'attirer les prédateurs aux abords des côtes.

Ils n'ont pas obtenu satisfaction sur ce point. Le préfet n'a par contre pas exclu que les pêcheurs plaisanciers aient, comme les pêcheurs professionnels, le droit de pêcher le requin bouledogue dans le périmètre de la réserve marine (à l'exception des cinq sites les plus protégés). Une réunion sur le sujet avec des représentants de l'ensemble des usagers de la mer avait été annoncée pour les prochains jours.

Lundi 30 juillet, le maire de Saint-Leu, Thierry Robert, avait créé la surprise et soulevé la polémique en publiant un arrêté autorisant "la chasse au requin bouledogue est autorisée, par tous moyens, y compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu". Le même arrêté précisait que "la commune achète les requins bouledogues de plus d'un mètre cinquante obtenus par tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de la ville de Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids vif, dans la limite de trente requins bouledogue".

Cet arrêté municipal, allant à l'encontre de la législation en vigueur sur la protection de la réserve marine, était applaudi par la ligue de surf ou encore l'association Océan Prévention Requin (OPR). Il déclenchait par contre la colère de l'observatoire marin de La Réunion ou encore Sea Shepherd qui avaient quaifié la décision de "grand n'importe quoi".

Le lendemain, mardi, le maire saint-leusien avait finalement retiré son arrêté. Il venait d'obtenir de Victorin Lurel, ministre des outre-mers, l'assurance que le préfet de La Réunion prendrait des décisions en vue d'une régulation de la population des squales dès "la semaine prochaine".

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1 Commentaires
Pierre SCHAEFER
Pierre SCHAEFER
11 ans

.....APRES qu'un surfeur A signalé......... mais : AVANT que le requin AIT eu le temps de dévorer un baigneur. Ah, l'émotion suscitée par le requin est telle qu'on ne maîtrise plus l'emploi du subjonctif. Il aurait fallu que nous restassions sur la terre ferme, que nous laissassions les squales en paix chez eux, bref que nous sussions nous comporter convenablement à l'égard de l'environnement naturel.

Qui sait, peut-être l'Île (de la Réunion) va-t-elle connaître un afflux de vacanciers et autres gogos (on peut rêver réalistement), avides de sensations fortes, en manque d'adrénaline : tant mieux pour l'économie de l'Île, mais dommage pour l'atmosphère qui, elle, n'est pas avide de kérosène brulé...