17 mai : journée internationale de lutte contre l'homophobie

SOS Homophobie : "une hausse sans précédent des actes homophobes"

  • Publié le 17 mai 2015 à 09:00

Ce dimanche 17 mai 2015 a lieu à La Réunion la 10ème journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la Biphobie, au Barachois à Saint Denis à partir de 9h30. A cette occasion, SOS Homophobie a publié son rapport annuel. L'association relève une hausse " sans précédent du nombre de témoignages d'actes LGBTphobes ". Une dizaine de cas on été constaté à La Réunion et plus de 3 000 en France entière.

Le rapport note donc une hausse " sans précédent du nombre de témoignages d’actes LGBTphobes " (lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes). L’association dénombre entre 10 à 19 cas à La Réunion et en Martinique et moins de 5 cas en Guadeloupe, Guyane et Mayotte.

Sur l’ensemble du territoire, SOS Homophobie révèle une baisse de 38% du nombre de témoignages en 2014, mais " le niveau reste élevé et toujours préoccupant ", note le rapport.

Ainsi, 3 197 témoignages ont été enregistrés au cours de l’année 2014, mettant en évidence une hausse de 41% par rapport à 2011, souligne le rapport. Les actes spécifiquement gayphobes, biphobes et transphobes reculent respectivement de 20 %, 13 % et 9 %. Tandis que les actes de lesbophobie augmentent eux de 4% au cours de l’année 2014.

Le nombre d’acte LGCTphobe est en baisse, après un record en 2013 (3 517), dû " à la libération de la parole homophobe, mais aussi par la libération de la parole des victimes ". Les cas évoqués dans le rapport concernent à 47% des insultes, du rejet et d’ignorance. 20% des actes de discriminations et d’homophobie sociale.

8% des actes sont des agressions physiques, 18% de la diffamation et 13% des menaces et chantages. Cette dernière catégorie recule passant de 22% à 13%, mais reste très présente dans le voisinage des LGBT avec 44% des cas.

Le principal contexte d’acte LGBTphobe reste internet, avec 40%, contre 2% dans le milieu politique. Viennent ensuite les lieux publics 11%, dans la famille et l’entourage proche 10%, dans le monde du travail 8%, 5% dans le voisinage, le milieu scolaire et dans les commerces et services.

" L’homophobie du quotidien reste encore cette année à un niveau élevé ", ont précisé les auteurs du rapport. 52% des personnes qui contactent l’association SOS Homophobie sont des hommes contre 25% des femmes. Les hommes représentent deux victimes d’agressions physiques sur trois. Agé de 25 à 50 ans, le profil type reste masculin, résidant hors de l’Ile-de-France.

Le rapport fait un focus sur les agressions physiques, qui se manifestent par des coups et blessures (88%), dans des lieux publics (41%) et concernent en premier lieu les hommes (66%). Sur un an, 162 cas d’agressions physiques ont été dénombrés.

Cette journée du 17 mai est l’occasion de dénoncer les actes LGBTphobe, de demander plus d’égalité, mais aussi de célébrer le retrait par l’Organisation Mondiale de la Santé, de l’homosexualité de la liste des maladies mentales.

www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires