385,5 millions d'euros pour 2014/2020

Agriculture : le conseil départemental à la tête les financements européens

  • Publié le 21 mai 2015 à 09:00

Le conseil départemental va désormais piloter le fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) d'un montant de 385,5 millions d'euros pour 2014/2020, à travers des appels à projet et des appels d'offres, qui seront soumis aux organisations agricoles de l'île. Il s'agit d'une "grande nouveauté" s'est félicité Serge Hoarau, conseiller départemental, délégué à l'agriculture, ce mercredi 20 mai 2015 lors d'un point presse. "Le premier appel à projet concernant l'encadrement technique est paru dans la presse lundi dernier, nous attendons au 30 juin les projets portés par nos organisations agricoles" a indiqué ce dernier.

Cette nouvelle gestion obligera les 7 623 exploitations agricoles à "s'habituer à répondre aux appels à projet et aussi de ous présenter des projets bien ficelés, car nous allons analyser la viabilité des projets et voir effectivement s’il n’y a pas de redondance entre les différentes organisations qui vont nous soumettre ces projets", a expliqué Serge Hoarau. A travers ce nouveau modèle de développement, la chambre d’agriculture et les organisations professionnelles devront aussi "s’adapter aux nouveaux enjeux de l’agriculture réunionnais", a souligné l'élu.

Concernant le programme de développement rural de La Réunion (PDRR), "il est actuellement en cours de construction". Il s’agit d’un cadre imposé par l’union européenne comprenant 12 mesures, dont "8 ont aujourd’hui été pré-validés, ils nous reste à obtenir les validations pour les 4 dernières, c’est pour cette raison que nous anticipons la date butoir du 30 juin" en diffusant un appel d’offre à projet. L’objectif pour le département est de érester dans les starting-bloc et ainsi être prêt à s’engager dans le POE dès le 1er juillet de cette année". Cet appel à projet est relatif à la mesure "Transfert de connaissances et actions d’informations pour un montant de 31 millions d’euros", note la collectivité.

Sur la question de la suppression des quotas sucriers et des prix garantis en 2017, " nous restons mobilisés pour soutenir le monde agricole puisque la canne à sucre reste le pivot de l’agriculture à La Réunion ", a indiqué Serge Hoarau. Pour le maire de la Petite-Île, "la balle est dans le camp du comité paritaire de la canne et du sucre, qui a la main sur la convention canne. Pour le moment, nous sommes dans l’attente. Il est temps que le représentant du syndicat du sucre et le représentant du monde agricole se mettent autour de la même table et préparent cette nouvelle convention."

Rappelant l’engagement de François Hollande d’un montant de 38 millions d’euros pour la filière canne, "il faut rester confiant et optimiste. La Réunion est un territoire de développement et d’innovation, il faut continuer à y croire", a assuré Serge Hoarau.  Il a évoqué "les forces vives qui ont fonctionné dans l’agriculture, nos agriculteurs étaient omniprésents", cependant "il y a encore des marges de manœuvre et de progression pour satisfaire la consommation locale. Il y a donc des possibilités pour le monde agricole de poursuivre cet effort".

Face à l’inquiétude des planteurs, "il faut les rassurer et insuffler une nouvelle dynamique dans la structuration des filières et des organisations de production, il faut qu’on arrive à permettre à nos agriculteurs d’être organisés pour pouvoir répondre aux attentes locales des organisations mais également les attentes" des acteurs publics, a indiqué Serge Hoarau.

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