Les prévisions ont été dévoilées hier

Météo France s'attend à une saison cyclonique plutôt calme

  • Publié le 17 novembre 2016 à 09:50

Chaque année, l'ouverture de la saison cyclonique, qui court de décembre à avril, fait l'objet d'une réunion destinée à rappeler ce qu'est un cyclone et les mesures à prendre par la population, les entreprises et les services publics. C'est donc à cette occasion que Météo France a fait part de ses prévisions pour la saison cyclonique à venir. Et tout laisse à penser qu'elle serait plutôt calme.

"Le scénario le plus probable pour la prochaine saison cyclonique tend vers une activité inférieure à la normale sur le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l’océan Indien", détaillent les prévisionnistes.

La probabilité de connaître une saison cyclonique 2016- 2017 d'activité inférieure à la normale serait de 60%, ce qui correspond à un nombre total de tempêtes et de cyclones sur la saison, inférieur ou égal à 8.

Les précautions restent de mise

Ce résultat s’appuie principalement sur le maintien pour une grande partie de la saison, de conditions anormalement sèches, en moyenne, au sein de la zone privilégiée de formation des systèmes dépressionnaires tropicaux.

Néanmoins, une saison calme ne signifie pas qu'il n'existe pas de risques, prévient Météo France : "il suffit d’un seul système pour connaître un impact pouvant être catastrophique, même une saison peu active peut être source de dégâts majeurs".

Cette prévision inclut les 2 deux systèmes atypiques et " hors- saison " déjà passés, qui ont marqué cette année 2016 : Abela, 1ère forte tempête tropicale observée en juillet et Bransby, 1ère dépression subtropicale observée au mois d’octobre.

Une saison cyclonique 2015-2016 atyique

Au total, ce sont cinq tempêtes tropicales et trois cyclones qui ont évolué sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien durant la saison cyclonique 2015-2016, lui conférant une activité légèrement inférieure à la normale, tant en termes de nombre de phénomènes que de nombre de jours d’activité perturbée, résume Météo France.

"Mais ce bilan est quelque peu en trompe l’œil, car dû pour bonne part à la contribution d’un seul et unique système, à savoir le cyclone Fantala", juge les prévisionnistes. Ce cyclone tropical très intense a intégré le top 5 des cyclones les plus intenses observés sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien depuis le début de l’ère satellitaire. Il a touché de plein fouer l'atoll de Farquhar, créant d'importants dégâts.

"Outre l’intensité maximale exceptionnelle atteinte, et ce à la mi- avril passée, faisant de lui le cyclone tropical très intense le plus tardif du bassin, il a cumulé d’autres hauts faits : une trajectoire extravagante, qui l’a vu revenir deux fois sur ses pas et décrire trois fois quasiment le même parcours sur une distance de près de 1000 km, pour un aller et retour et demie totalement improbable et évidemment inédit dans l’histoire du bassin ; une longévité remarquable au stade de cyclone (quasiment dix jours pleins, à peine interrompus par un petit intermède temporaire d’une douzaine d’heures), (...) enfin, Fantala est devenu le cyclone tropical très intense le plus proche de l’Equateur jamais observé sur le bassin".

Du coup, le dernier phénomène de la saison a, à lui seul, rattrapé une bonne partie de l’important déficit d’activité accumulé auparavant. Sans son occurrence tardive, 2015-2016 aurait figuré dans le peloton des saisons les moins actives du bassin, prenant fictivement place au deuxième rang des saisons les moins perturbées sur la dernière décennie.

Bejisa, le dernier cyclone qui a causé des dégâts à La Réunion

Le 2 janvier 2014, Bejisa avait frappé La Réunion. Le cyclone tropical était passé à moins de 80 kilomètres de La Réunion, longeant les côtes nord-ouest, ouest, sud-ouest puis sud de l'île. Il avait causé la mort d'une octogénaire de Piton Saint-Leu, ainsi que d'importants dégâts matériels : pylônes électriques et poteaux abattus, rues et maisons inondées, routes coupées, bateaux coulés, récoltes réduites à néant. L'état de catastrophe naturelle avait été appliqué dans quatre communes de l'île.

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