Il est fêté ce week-end à la Plaine des Grègues (Saint-Joseph)

Le curcuma péi bientôt star à l'international

  • Publié le 8 septembre 2017 à 02:59

Les journées du curcuma et de la rouroute péi se déroulent ce samedi 9 et dimanche 10 septembre 2017 dans quartier de la Plaine des Grègues à Saint-Joseph. Direction l'exploitation de Guibert Hoareau. L'occasion de découvrir gratuitement les méthodes de transformation des deux produits. Et surtout de les goûter. (Photo d'archives)


L’agriculteur espère la venue de 500 à 800 visiteurs. Il présentait la manifestation organisée par la Chambre d’agriculture ce jeudi 7 septembre à son exploitation de trois hectares et demi. Il s’agit de la huitième édition de l’événement. Le moment de se familiariser à une filière émergente très convoitée par les consommateurs internationaux. Les pays asiatiques, la métropole et l’Allemagne s’y intéressent de près.

La teneur en curcumine de l’or péi se révèle dix fois plus importante que celle d’Afrique du Sud, d’Inde ou de Madagascar. Ce marché local se trouve en plein développement comme le confirme José Fontaine, technicien à la Chambre verte. "La différence réside au niveau de l’extraction du curcuma qui est plus naturelle avec le soleil. Contrairement à l’Inde où on le cuit. Il perd alors ses propriétés", lance-t-il. Depuis cinq ans, les professionnels utilisent des nouvelles machines de récolte ou de transformation.

D’autres investissent dans des serres de séchage ou s’orientent vers les méthodes bio. "Les étrangers sont à la recherche de ce produit d'exception. C'est un peu comparable au Bourbon pointu. Si le marché se développe, on peut imaginer augmenter la production, de 80 à 100 tonnes", expliquent les services de la Chambre. Une cinquantaine de producteurs participe à cette culture.

L'activité suscite un recul des importations. Elles passaient de 90 t en 2009 à 40 t en 2012. On dénombre 2,5 ha de rouroute. La structure recense 25 ha de curcuma dans le village saint-joséphois et à Saint-Philippe. La production s’élève à 20 tonnes par an dont 15 fabriquées aux Grègues.

- Démocratiser ce savoir-faire -

Le terroir joue un grand rôle dans la bonne qualité de la ressource. Une montagne entoure en effet le quartier sudiste, semblable à un cirque. Le sol alluvionnaire et la terre d’origine volcanique permettent d’obtenir un goût unique. José Fontaine souligne également les propriétés multiples de la plante.

"Elle a des aspects culinaires, médicinaux et des vertus anti-oxydantes. On peut utiliser le sirop pour la toux. Quand j’ai la grippe, je mélange une demi cuillère à café de curcuma en poudre avec du jus de tangor, deux cuillères d’huile d’olive et du poivre. Cela marche bien en usage traditionnel", conseille-t-il.

Guibert Hoareau exploite, lui, 3 à 4 tonnes de curcuma chaque année. En poudre, en sirop, en gelée ou en jus. "Je le commercialise en vente directe sur les marchés ou sur mon exploitation, auprès des restaurateurs ou des bazardiers. J’ai voulu démocratiser ce savoir-faire car je fais vraiment de l’agriculture artisanale", glisse-t-il. Les techniciens estiment que son produit contient 100 % de curcumine. Selon l’un d’eux, ne serait pas le cas de ceux de tout ses concurrents.

Ce week-end, les curieux ne repartiront pas les mains vides avec la vente d’épices, de miel, de condiments, de fleurs et de légumes. Vous souhaitez en apprendre plus sur l’or péi ? Rendez-vous samedi et dimanche, de 9 heures à 17 heures chez Monsieur Hoareau. À l’intersection de l’église du village, prenez à gauche, dépassez la Maison du curcuma et, 50 mètres plus loin, tournez à droite dans le chemin du Rond.

700 m plus tard, après l’abribus, tournez à gauche puis à droite. Si vous désirez rester manger chez lui le midi, composez le 06 92 66 59 48 pour réserver.

ts/www.ipreunion.com

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