Usine de Bois Rouge toujours à l'arrêt (actualisé)

La Chambre d'agriculture demande l'arrêt du conflit

  • Publié le 6 décembre 2017 à 08:58
  • Actualisé le 6 décembre 2017 à 15:29

Les sucreries de Bois Rouge sont toujours à l'arrêt ce mercredi matin 5 décembre 2017. Alors qu'un débrayage a commencé dans l'après-midi du mardi 4 décembre, l'intersyndicale CGTR-CFDT-FO entend bien poursuivre son mouvement, et ne veut pas se plier aux exigences de sa direction. Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d'agriculture, demande une résolution rapide du conflit.

 

Il réagit après le blocage de la plateforme de Beaufonds. Dans un communiqué de presse, le dirigeant s’inquiète de l’arrêt de l'usine sucrière de Bois Rouge. La structure ne réceptionne plus les cannes à sucre coupées dans le bassin Est de l’île. Il craint de nouveaux retards dans une campagne sucrière difficile en raison des différents incidents déjà recensés.

"La sucrerie était toujours à l'arrêt en raison d'un conflit relatif au niveau des primes d'intéressement. Sans volonté d'interférer dans les positions relatives à ce conflit, la Chambre d'Agriculture souhaite l'apaisement et l'avancée rapide des négociations qui permettraient de relancer les machines", lance-t-il. Il espère une sortie rapide de ce conflit.

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De son côté, Pascal Dalleau représentant du syndicat Force ouvrière indique : "Cela fait deux mois que la situation se détériore." "Avant on était écouté, on pouvait trouver des compromis. Aujourd'hui, c'est un véritable dialogue de sourds", explique le syndicaliste qui ne veut "rien lâcher face à la direction". Le nerf de la guerre ? La baisse de la prime d'intéressement de fin d'année des salariés qui se détermine en fonction de "l'écart technique" : "c'est la différence entre la quantité de cannes qui va au broyage et la quantité de sucre produite", précise le représentant.

Selon ses estimations, elle pourrait diminuer "d'au moins 500 euros par rapport à l'année dernière". Les salariés avaient touché une prime de 2.300 euros à la fin de l'année dernière, Pascal Dalleau dit "estimer à cinq semaines de la fin de l'année une prime d'environ 1.800 euros". La faute au dit "écart technique" qui "grossit depuis plusieurs semaines", et donc implique une détérioration.

- La faute "aux éléments extérieurs" -

Pour les syndicats, la faute ne revient pas "aux salariés". Fait confirmé par la direction selon lui, puisqu'il s'agirait "d'éléments extérieurs" qui expliqueraient cette hausse de l'écart technique, indice de rentabilité principal.

La demande des syndicats ? "Rétablir l'écart technique à son niveau de 2016". Techniquement, l'écart se situait en 2016 à un niveau de 2,65 points contre "2,84 points" aujourd'hui, et "une nouvelle hausse est à prévoir" d'ici la fin de l'année selon le représentant syndical. "Nous n'accepterons aucunes négociations à un niveau au-dessus de celui de l'année précédente", insiste Pascal Dalleau.

Il déplore que la direction "commence à peine à se réveiller à trois semaines de la fin de la campagne", malgré "de nombreuses réunions préalables qui n'ont abouti à rien". La continuité du mouvement dépend selon le syndicaliste FO de la "mobilisation des salariés de l'usine" : "on ne va pas mettre la corde au cou de ceux qui ne veulent pas suivre, on essaye de leur faire comprendre la situation" lance-t-il. Une rencontre avec les instances dirigeantes devrait avoir lieu dans le courant de la journée.

hf/www.ipreunion.com

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