Déficit du CHU de La Réunion

La direction répond aux accusations

  • Publié le 15 décembre 2017 à 17:25
  • Actualisé le 15 décembre 2017 à 17:28

La porte-parole de la Fédération autonome de la fonction publique hospitalière Catherine Gaud et d'autres membres de ce syndicat appelaient à un changement de direction à la tête du Centre hospitalier universitaire en raison du déficit de 42 millions d'euros. Nous publions ci-après le communiqué du directeur Lionel Calenge et du président du conseil de surveillance Jean-Paul Virapoullé. (Photo d'archives)

 

Les accusations prononcées publiquement depuis plusieurs semaines dans les médias par Madame Catherine GAUD, praticien hospitalier dans l’établissement, portent gravement atteinte à l’intégrité et à l’honneur de l’équipe de direction et plus globalement des acteurs de la gouvernance du CHU de La Réunion. Nous examinons actuellement les voies d’ordre judiciaire pour faire cesser ces accusations calomnieuses.

Plus grave encore, ces allégations sont de nature à remettre en cause la confiance de la population réunionnaise dans l’offre de soins du CHU, et plus particulièrement dans la qualité et la sécurité des soins, dont le niveau est aujourd’hui largement reconnu, grâce au professionnalisme des personnels médicaux et non médicaux de l’établissement dont nous tenons à saluer le dévouement quotidien au service des patients.

Le CHU de La Réunion doit aujourd’hui poursuivre sa modernisation et le développement de son offre de soins. Pour cela, il doit démontrer sa capacité à rétablir, dans le cadre d’un plan pluriannuel, un équilibre économique durable. C’est dans ce but qu’il présentera ses propositions le 31 janvier 2018 à Paris en Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins (COPERMO), après la concertation d’une part de la communauté médicale et de ses représentants élus en Commission Médicale d’Etablissement (CME), et d’autre part des organisations syndicales légitimement représentées au Comité Technique d’Etablissement.

Cette concertation, déjà engagée, se poursuivra jusqu’à la réunion du COPERMO et après cette date. Dans ce contexte, les attaques répétées et injustifiées contre le CHU et l’intégrité de ses dirigeants sont susceptibles d’affaiblir la position de l’établissement. Il n’y aura pas de nouveau report de cette réunion du COPERMO, qui constitue un rendez-vous crucial pour confirmer et renforcer le soutien de l’Etat dans l’accompagnement financier dont l’établissement a aujourd’hui indiscutablement besoin.

Appeler à la mise sous tutelle de l’établissement, comme l’a fait de façon irresponsable Mme Catherine Gaud, se traduirait par la suspension de la direction et des instances de l’établissement, et leur remplacement par des administrateurs provisoires. Cette mise sous tutelle souhaitée par Mme Gaud serait accompagnée inévitablement par des efforts en termes de restructuration et de suppression de postes beaucoup plus importants que ce qui est aujourd’hui envisagé.

Le risque serait réel que le CHU ne maîtrise plus ni l’élaboration ni la conduite de sa politique d’investissements, de sa politique sociale, ou encore de son projet d’établissement, et perde en conséquence la maîtrise de son destin. Au total, nous tenons à réaffirmer que la violence des accusations et des attaques contre notre établissement et sa gouvernance n’infléchira pas notre détermination à servir le CHU de La Réunion et à défendre ses intérêts, au plan local comme à l’échelle nationale.

Nous poursuivrons collectivement l’effort engagé de modernisation et d’efficience et nous défendrons toujours la qualité et la sécurité des soins qui rassemblent plus que jamais autour de cette mission commune l’ensemble des professionnels du CHU de La Réunion.

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