C'est en mer, à bord du porte-avions le Charles-de-Gaulle qu'Emmanuel Macron s'est livré à une autocritique inédite, mercredi 14 novembre 2018. Le président a admis ne pas " réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants. " Un petit mea culpa*... deux jours seulement avant les blocages annoncés du 17 novembre. Mais comment prétendre vouloir " réconcilier " après toutes les phrases choquantes, les expressions polémiques, les sorties arrogantes des derniers mois ? " Pognon de dingue ", travailler pour " se payer un costard ", " je traverse la rue, je vous trouve un travail "... Retour sur ces déclarations...
Le décor se suffit à lui-même : un porte-avions nucléaire, fleuron de la flotte nationale, une chaise placée entre deux rafales, des drapeaux européen et français en fond... Nous pouvons reconnaître qu'Emmanuel Macron est théâtral lorsqu'il se fend d'aveux surprenants pour tenter de renouer le lien avec "le peuple français" et "ses dirigeants." Un dirigeant qui se place en puissant alors même qu'il dit comprendre et respecter la colère des gens modestes qui protestent contre la vie chère.
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Top 10 non exhaustif des saillies verbales et du mépris d'@EmmanuelMacron 🤵!
— Le Discord insoumis (@Action_Insoumis) 13 novembre 2018
10 raisons d'appuyer le mouvement du #17Novembre... ✊ #RendslISFDabord pic.twitter.com/DJgRALloPd
On pourrait ajouter à cette liste la fameuse petite pique lancée à des retraités qui le chahutait un peu lors de sa visite à Colombey-les-Deux-Eglises.
Alors qu’Emmanuel Macron honorait la mémoire gaulliste, il s’est fait interpellé par plusieurs personnes âgées : "Et ma retraite?" lançait un badaud. " C'est parfois douloureux pour nous", enchaînait un autre. "On doit regarder devant, c'était beaucoup plus dur en 1958, on ne se rend pas compte de la chance qu'on a", scindait Emmanuel Macron. "Le petit-fils du Général m'a dit, en me faisant visiter la Boisserie: “On pouvait parler (avec lui) très librement (mais) la seule chose qu'on n'avait pas le droit de faire, c'était de se plaindre.” Eh bien je trouve que c'était une bonne pratique qu'avait le Général… Le pays se tiendrait autrement si on était comme ça." Bref, retraités, arrêtez de vous plaindre !
#Macron qui dit tranquillou aux retraités "d'arrêter de se plaindre". Non, mais c'est vraiment un 🤬🤬🤬🤬https://t.co/e7AXogk2W7
— Charles Dewotine ن (@CDewotine) 4 octobre 2018
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*Mea culpa : aveu après une faute grave