Cri d'alame du Comité français pour la conservation de la nature

15% des coraux de La Réunion sont menacés de mort

  • Publié le 4 juin 2020 à 15:12
  • Actualisé le 4 juin 2020 à 15:18

Pour la première fois, le risque de disparition de l'ensemble des espèces de coraux constructeurs de récifs de La Réunion, de Mayotte et des îles Éparses a été analysé par un panel de spécialistes. "Les résultats montrent que 15 % des espèces sont menacées ou quasi menacées à La Réunion, 12 % à Mayotte et 6 % dans les îles Éparses" indiquent les auteurs du rapport. Mené dans le cadre de la "Liste rouge des espèces menacées en France", cet état des lieux a été établi par le Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), avec l'appui de l'Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR).

Les évaluations ont porté sur tous les coraux durs formant ces récifs, c’est-à-dire 301 espèces différentes incluant l’ensemble des coraux de l’ordre des scléractiniaires, les coraux de feux, le corail bleu et le corail orgue.

"Les formations récifales des îles françaises de l’océan Indien incluent les récifs frangeants de La Réunion, le vaste complexe récifal de Mayotte et les récifs variés des îles Éparses, rattachées à la collectivité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF)" notent les auteurs de l'étude. Au total, 301 espèces différentes de coraux forment ces récifs, qui constituent les écosystèmes parmi les plus riches et les plus diversifiés des océans. Au terme de l’état des lieux réalisé, ces espèces apparaissent cependant soumises à de multiples pressions.

Les évaluations ont porté sur tous les coraux durs formant ces récifs, c’est-à-dire les 301 espèces différentes incluant l’ensemble des coraux de l’ordre des scléractiniaires, les coraux de feux, le corail bleu et le corail orgue.

Les récifs coralliens, écosystèmes complexes et riches en biodiversité, comptent parmi les plus sensibles des océans. Le changement climatique et l’augmentation de la température de l’eau de mer de surface entraînent le blanchissement pouvant aller jusqu’à la mort des coraux lorsque le phénomène est intense et prolongé.

"À La Réunion et à Mayotte, la qualité des eaux côtières se dégrade en raison de l’urbanisation des littoraux, des rejets d’eaux usées, des pollutions agricoles et des apports terrigènes. De plus, la surpêche est une pression indirecte pouvant entraîner un déséquilibre de l'écosystème corallien" souligne 'UICN. "Le prélèvement excessif de poissons herbivores contribue à la prolifération d'algues au détriment du recrutement d’espèces coralliennes. L'impact de maladies coralliennes et des évènements naturels comme les cyclones s’ajoutent aux pressions d’origine humaine" concluent notent les auteurs de l'étude.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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5 Commentaires
Fze
Fze
3 ans

Depuis 10 ans toute la reunion se concentre sur l hermitage avec la crise requin pietinement a gogo paddle etc....continuez vs etes fort on detruit tout!vive les politiques

Derien
Derien
3 ans

A Moorea en Polynésie, les jeunes on pris le problème à bras le corps et se sont remonté les manches en créant coralgarnerders.org afin de tenter de sauver le récif, pourquoi pas à la Réunion ?

LEUYAB
LEUYAB
3 ans

85% des coraux ne sont pas menacés d'extinction !! c'est rassurant ça. Ou comment dire la même chose pour interpréter différemment une information...

LOL
LOL
3 ans

pollution agricole... L'Europe subventionne à coup de milliards d'euros l'agriculture réunionnaise (les gros agriculteurs qui se taillent la part du lion, je ne mets pas tt le monde dans le même panier qq petits agriculteurs travaillent honnêtement) qui abuse de pesticides, on paie les gros agriculteurs pour nous empoisonner avec leurs légumes frelatés, leur lait de vaches cancéreuses et pour détruire l'environnement à quand un cp de balai dans l'agriculture réunionnaise????

Ti Léon
Ti Léon
3 ans

Vive le confinement !J'ai l'impression, qu'après 2 mois d'absence humaine, le recif s'est régénèré .(subjectif ?)EnPeut-être faudrait-il passer à une interdiction de fréquentation totale par période de 6 semaines et par tronçon d'un kilomètre.